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[Grèce] 21 Janvier 2017 : Journée d’action en solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire

Sur l’affiche :

“Je suis une révolutionnaire et je n’ai pas à m’en excuser.

Les terroristes, les criminels, les voleurs sont ceux qui composent la vie économique et politique ; les institutions et le gouvernement qui, par le memorandum, mènent la plus violente, la plus atroce attaque contre la base sociale au nom de la “sortie de crise”. Les terroristes, les criminels, les voleurs sont l’État et le Capital ; ceux contre qui j’ai engagé le combat de toute ma conscience jusqu’à la lutte armée, jusqu’à la Lutte Révolutionnaire ; ceux que mon organisation a ciblé durant toutes nos années d’activités.

…Quand les classes dirigeantes économiques et politiques attaquent la majorité sociale de la façon la plus impitoyable, la lutte armée pour la révolution sociale est un devoir et une obligation ; parce que c’est là où l’espoir se trouve et nulle part ailleurs. Le seul espoir pour quitter définitivement les crises systémiques que nous vivons dans cette époque historique, pour quitter définitivement toutes les crises. C’est le seul espoir de renverser le capitalisme, le système à l’origine de toutes les crises, le seul espoir de renversement de l’État et du Capital.

C’est notre seul espoir pour une contre-attaque armée de la base sociale contre le système qui les crucifie.

C’est notre seul espoir pour le renversement de l’État et du Capital, pour la Révolution Sociale.

Pour une société d’égalité économique et de liberté politique pour tous.”

Pola Roupa

“Je suis une anarchiste, membre de l’organisation révolutionnaire Lutte Révolutionnaire. Les seuls terroristes sont l’État et le Capital.”

Konstantina Athanasopoulos

Manifestation en solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire
Samedi 21 janvier 2017 à 12:00 à Monastiraki (centre-ville d’Athènes)

SOLIDARITÉ AVEC LES MEMBRES DE LUTTE REVOLUTIONNAIRE
AUCUN STATUT D’EXEMPTION DE PRISONNIERS POLITIQUES
LUTTE CONTRE L’ÉTAT ET LE CAPITAL PAR TOUS LES MOYENS
-Assemblée Solidaire (Athènes)

Texte complet de l’appel en grec

En Allemand, Anglais, Italien, Portugais

Grèce : Lambros-Viktoras Maziotis Roupas confié à sa famille

Sur une banderole accroché par le squat anarchiste Utopia A.D. à Komotimi, dans le nord de la Grèce: “Un prisonnier de six ans; la haine grandit; flics-juges-médias saletés, assassins”

Aujourd’hui, dimanche 8 janvier 2017, après un nouvel ordre du procureur, la grand-mère maternelle a eu la garde temporaire de Lambros-Viktoras Maziotis Roupas, mettant donc fin à la captivité de l’enfant dans l’aile psychiatrique (!) de l’hopital pour enfants d’Athènes. L’enfant, agé de 6 ans, a quitté l’hopital accompagné par ses parents au premier dégré.

Entretemps des protestations avaient éclaté parmi les prisonnier.e.s des prisons pour hommes et pour femmes de Koridallos, dans la prison des femmes d’Elaionas à Tebe, et dans celle de Trikala.

Les membres de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis, Pola Roupa et Kostantina Athanasopoulou ont mis fin à leur grève de la faim et de la soif.
La cour decidera de la garde définitive de l’enfant d’ici six mois.

en allemand, anglais, italien, portugais

[Grèce] Lettre ouverte de Pola Roupa à propos de la tentative de libérer Nikos Maziotis de la prison de Koridallos

Traduction de la première partie de la lettre de Pola Roupa initialement publiée sur Indymedia Athènes avec la traduction reçu le 15 mars :

Dans d’autres circonstances, ce texte aurait été écrit par Lutte Révolutionnnaire. Toutefois, le résultat de la tentative de faire évader le camarade Nikos Maziotis de la prison de Koridallos m’oblige à parler personnellement.

Le 21 février [2016], j’ai tenté de faire évader le membre de Lutte Révolutionnaire Nikos Maziotis par hélicoptère. L’opération était planifiée de sorte que d’autres prisonniers/prisonnières politiques qui voulaient se frayer un chemin vers la liberté puissent se joindre à nous. Les détails du plan, comment j’ai réussi à esquiver les mesures de sécurité et embarquer dans l’hélicoptère armée, n’ont pas d’intérêt particulier, et je ne les considèrerait pas ; malgré le fait qu’il y a eu beaucoup de désinformation. Juste par souci de clarté, je mentionnerai seulement que le plan n’était pas basé sur une précédente évasion par hélicoptère, qu’il n’est pas associé à des résultats de plans pas encore implémentés, et que je n’ai aucune relation avec une autre personne fugitive, en dépit des représentations médiatiques qui disent le contraire. Aussi, cette tentative n’était pas précédée d’un autre projet d’évasion qui «aurait échoué», comme le disent certains médias.

Au quart du voyage après notre décollage de Thermisia en Argolide, j’ai sorti mon arme et demandé au pilote de changer de cap. Bien sûr, il n’a pas compris qui j’étais, mais il a réalisé que c’était une tentative d’évasion de prison. Il a paniqué. Il m’a attaqué en sortant un pistolet – un fait qu’il a «omis de mentionner». Aussi parce qu’ils vont probablement essayer de réfuter le fait qu’il était armé, je rappelle à tout le monde que des rapports publiquement disponibles parlent de la découverte de deux chargeurs dans l’hélicoptère. L’un était le mien, mais pas le deuxième. Le deuxième chargeur était celui de son propre flingue, qui est tombé de ses mains pendant notre bagarre en vol. Et pour ma part, bien sûr que j’avais un deuxième chargeur. Comment aurais-je pu partir pour une telle opération avec un seul chargeur ?

Il a perdu le contrôle de l’hélicoptère et hurlé, paniqué, «nous allons nous tuer». La description qui a été faite d’un hélicoptère pratiquement incontrôlable est vraie. Mais ça n’était pas une conséquence de mes actes, mais des siens. L’hélicoptère perdait de l’altitude et tourbillonnait dans les airs. Nous volions quelques mètres au-dessus de lignes électriques. Je lui ai crié de remonter l’hélicoptère, de faire ce que je lui disais afin que personne ne soit blessé.

En peu de temps, nous étions au sol. Celleux qui parlent d’une réaction dépassionnée du pilote, apparemment en se basant sur le résultat, ne savent pas de quoi illes parlent.

Au lieu de faire ce que je lui ai dit de faire, il a préféré risquer de s’écraser avec moi dans un accident d’hélicoptère, ce qui par chance n’est pas arrivé. Il va sans dire qu’au moment d’entrer dans l’hélicoptère et d’essayer d’en prendre le contrôle, de le diriger vers les prisons, j’avais pris ma décision. S’il refusait de faire ce que je lui disais, je réagirais évidemment. Celleux qui prétendent que je suis responsable de la descente incontrôlée de l’hélicoptère, de 5000 pieds [~1500m] jusqu’au sol, à quoi s’attendaient-illes ? Que je dise «si vous ne voulez pas aller aux prisons, ça ne fait rien» ? J’ai tiré avec mon arme et nous avons commencé – tou·te·s les deux armé·e·s – une bagarre en vol.

Il a préféré risquer de s’écraser avec moi sur la montagne plutôt qu’obéir. Lorsque nous avons finalement atterri avec de la vitesse, même si je savais que l’opération était ratée, j’ai eu toutes les opportunités d’exécuter le pilote. J’ai consciemment décidé de ne pas le faire. Bien que je savais qu’avec cette décision je mettais en danger ma vie ou ma liberté, je ne l’ai pas exécuté, alors même que j’en avais la possibilité. Il le sait très bien lui-même. La seule chose qui m’a retenue a été ma conscience politique. Et j’ai pris cette décision, en risquant ma propre vie et ma possibilité de m’enfuir.

En ce qui concerne l’opération d’évasion elle-même, il est évident que toutes les mesures de sécurité possibles ont été prises pour protéger notre opération contre les gardes armés qui patrouillent dans le périmètre de la prison, et je transportais même un gilet pare-balles pour le pilote. Dans ce cas-là, le but était que l’évasion se passe d’une façon qui assure le plus faible risque possible pour l’hélicoptère, les camarades, et, bien sûr, le pilote. J’ai agi avec la même idée quand nous avons atterri ; malgré le fait qu’il était armé. J’ai essentiellement placé sa vie au-dessus de la mienne et de ma propre sécurité. Mais je voudrais reconsidérer ce choix en particulier.

S’organiser pour évader Nikos Maziotis était une décision politiques, autant que c’était une décision politique de libérer d’autres prisonniers/prisonnières politiques. Ce n’était pas un choix personnel. Si j’avais voulu libérer seulement mon camarade Nikos Maziotis, je n’aurais pas affrété un gros hélicoptère – un point qui a rendu l’organisation de l’opération plus complexe. Le but de l’opération était aussi la libération d’autres prisonniers et prisonnières ; celleux qui ont effectivement voulu, avec nous, se frayer un chemin vers la liberté.

Cette action, par conséquent, et malgré ses dimensions personnelles qui sont connues, n’était pas un choix personnel, mais politique. C’était un pas sur le chemin de la Révolution. Cela vaut aussi pour toutes les actions que j’ai entreprises et pour toutes les actions que j’entreprendrai à l’avenir. Ce sont des maillons d’une chaîne de planification révolutionnaire visant à créer des conditions politiques et sociales plus favorables, pour élargir et renforcer la lutte révolutionnaire. Plus loin je me réfèrerai aux bases politiques de ce choix ; mais je dois d’abord parler de faits, et de la façon dont j’ai procédé jusqu’à maintenant au regard de certains de ces faits.

Comme je l’ai mentionné précédemment, chaque action que je réalise concerne un acte lié à la planification politique. Dans le même contexte, j’ai exproprié une succursale de la Banque du Pirée, dans les locaux de l’hôpital Sotiria à Athènes en juin dernier [2015]. Avec cet argent, en plus de ma survie en «clandestinité», j’ai assuré l’organisation de mon action et le financement de l’opération de libération de Nikos Maziotis et d’autres prisonnières politiques des prisons des femmes de Koridallos. La raison pour laquelle je me réfère à cette expropriation (je me fiche royalement des conséquences pénales de cet aveu) est que, aujourd’hui, je considère comme absolument nécessaire de révéler comment je procède au regard de la sécurité des civilEs, qui dans certaines circonstances sont présentEs dans les actions révolutionnaires dans lesquelles je suis impliquée, et ma perspective à propos de cette question à l’occasion – toujours mutatis mutandis – de la tentative d’évasion.

Dans le cas de l’expropriation de la succursale de la Banque du Pirée, ce que j’ai dit aux employéEs lorsque nous sommes entréEs dans la banque était qu’illes ne devraient pas déclencher l’alarme, parce que cela mettrait en danger leur propre sécurité, puisque je n’étais pas prête à quitter la banque sans l’argent. Je ne les ai ni menacé, ni mis en danger directement. Le danger ne pourrait venir que de la police, si les flics arrivaient et que nous avions un affrontement armé. Et la police n’arriverait que si unE employéE déclenchait l’alarme de la banque. C’était un développement qu’illes voulaient évider. Parce que les personnes qui se trouvent présentes lors de telles actions n’ont pas peur de celleux qui tentent d’exproprier, mais de l’intervention de la police. En outre, il est vraiment stupide pour quiconque de tenter de défendre l’argent qui appartient aux banquiers. Et pour information, lorsqu’une employée m’a dit «nous sommes nous aussi de pauvres gens», je lui ai suggéré de nous déplacer dans un angle mort, où les caméras ne pouvaient pas nous voir, pour lui donner 5000 euros, ce qu’elle n’a pas accepté, apparemment par peur. Si elle avait accepté l’argent, elle peut être sûre que je n’en parlerais pas publiquement. Et un détail : ce que je tenais était un tablier médical pour couvrir mon arme quand j’attendais à l’extérieur de la banque ; ce n’était pas une serviette (!), comme mentionné à plusieurs reprises.

À chaque époque, dans la lutte pour la Révolution – ainsi que c’est le cas dans toutes les guerres -, parfois les révolutionnaires sont obligéEs de solliciter l’aide de civilEs dans leur combat. Les exemples historiques sont trop nombreux – une tentative de les documenter remplirait un livre entier, et ce n’est pas le moment de s’étendre sur la question – à la fois en Grèce et dans les mouvements et organisations armées dans d’autres pays. Dans de tels cas, toutefois, nous leur demandons essentiellement de prendre parti dans une guerre. Lorsque quelqu’unE refuse d’aider, ille ne se positionne pas seulement sur une pratique particulière, mais pose une attitude globale d’hostilité à la lutte. Illes mettent en danger ou empêchent les projets, illes mettent les vies des combattantEs en danger, illes mettent des obstacles en travers de la voie vers un processus révolutionnaire. Illes prennent position contre une guerre sociale de classe.

Ni à la succursale de la Banque du Pirée, ni durant la tentative d’évasion par hélicoptère je n’ai fait connaître mon identité, de sorte qu’aucune personne impliquée dans ces affaires ne savait que c’était des actions politiques. Mais après la tentative d’évasion ratée, et étant donné que – comme je l’ai déjà mentionné – j’ai eu l’opportunité de tuer le pilote mais que je ne l’ai pas fait, en risquant ma propre vie, je dois rendre public ce qui suit : à partir de maintenant, à chaque fois que j’aurais besoin de l’aide de civilEs, et si j’estime cela nécessaire, je ferai connaître mon identité d’emblée. Puisque ma mission dans tous les cas est de promouvoir la lutte pour le renversement de l’establishment criminel, que chacunE sache que tout possible refus de coopérer et tout effort d’obstruction de l’action sera traité en conséquence.

Je suis, bien sûr, au courant des informations personnelles du pilote, mais je n’ai pas menacé sa famille. Je ne menacerai jamais de familles et d’enfants.

Ceci est mon bilan après la tentative d’évasion, que je dois rendre public.

L’OPÉRATION D’ÉVASION ÉTAIT UN CHOIX RÉVOLUTIONNAIRE

[…]

J’AI TENTÉ L’ÉVASION DE LA PRISON POUR LA RÉVOLUTION SOCIALE
TOUTE MA VIE JE LUTTE POUR LA RÉVOLUTION SOCIALE
JE CONTINUERAI À LUTTER POUR LA RÉVOLUTION SOCIALE

Pola Roupa
membre de Lutte Révolutionnaire

anglais | allemand | portugais | italien par Croce Nera Anarchica

Grèce : attaque explosive contre une succursale de la Banque du Pirée a Thessalonique

Lorsque l’ennemi semble puissant, qu’il utilise tous les moyens pour écraser toute forme d’opposition, alors les attaques à son encontre, contre ses symboles et ses infrastructures sont la seule voie. Où que nous portions notre regard, nous ne voyons que différentes formes du Pouvoir, du flic au juge, en passant par l’école, la banque, l’église ou la prison. Il s’agit d’institutions d’un système pourri qui nous rappellent chaque jour que nous ne sommes pas libres. Sa véritable valeur s’appréciera par sa destruction, et sa beauté se révèlera à travers ses cendres et ses ruines. Plus aucune concession ne tient encore dans le ici et maintenant, seules ont leur place la détermination et la lutte permanente.

Au sein de la guerre non déclarée qui est en cours, si les armes ne sont pas directement employées, c’est que d’autres méthodes sont employées pour frapper l’esprit et l’âme de tou-te-s les révolutionnaires irréductibles. Les nouvelles prisons de haute sécurité ont exactement cet objectif, à savoir leur annihilation. A leur tour, juges et procureurs distribuent vindicativement des longues peines. Ce rôle s’est encore vu confirmé par la procureur Olga Smyrli lors du procès du braquage de la banque ATE (actuellement Banque du Pirée) dans la localité de Pyrgetos, près de Larisa, offrant généreusement 16 ans de réclusion à Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis, leur identité politique étant l’unique preuve nécessaire.

Que ceux-ci aient effectivement participé à ce braquage ou non, nous autres sommes à leurs côtés et leur dédions l’attaque contre la succursale de la Banque du Pirée qui a eu lieu au petit matin du mercredi 10 septembre 2014 dans la zone de Sykies, à Thessalonique. Cette action est une simple marque de solidarité, mais aussi un signal, qui dit que tout continue…

Que chacun-e lutte à sa manière, avec la dynamique et les moyens qui lui sont propres, jusqu’au bout, jusqu’à la libération totale.

FORCE A NIKOS MAZIOTIS ET POLA ROUPA
Un point levé pour tou-te-s les révolutionnaires

source / traduit de l’espagnol

Grèce : Lutte Révolutionnaire revendique l’explosion dans le centre d’Athènes

Aux premières heures du Jeudi 10 Avril 2014 – après deux alertes téléphoniques aux médias – une voiture remplie de 75 kg d’explosifs a sautée devant un bureau de la Banque de Grèce, situé sur Amerikis Street à Athènes, causant d’importants dommages matériels dans toute la zone (mais pas de blessés).

Quinze jours plus tard, le groupe de guérilla urbaine Lutte Révolutionnaire (Epanastatikos Agonas) revendique la responsabilité de l’explosion. Ci-dessous, quelques extraits de leur long communiqué (une traduction complète est toujours la bienvenue !).

Comme vous vous en rappelez peut-être, il y a quatre ans, en Avril 2010, trois anarchistes ont révélé leur appartenance au groupe : Nikos Maziotis et Pola Roupa, qui sont en cavale depuis l’été 2012 (récemment, le gouvernement a placé une importante prime sur leurs têtes), et Kostas Gournas, actuellement enfermé à la prison de Koridallos.

Revendication par l’organisation Lutte Révolutionnaire
[25.4.2014]

Le 10 Avril 2014, Lutte Révolutionnaire a réalisé une attaque à la bombe contre la Direction de Surveillance de la Banque de Grèce sur la rue Amerikis [Athènes], un bâtiment qui abrite également le représentant du FMI en Grèce, Wes McGrew. Bien que la cible était la Banque de Grèce, le siège de Piraeus Bank, qui est situé de  l’autre côté de la rue, a également été endommagé, ce qui rend l’attaque encore plus réussie, parce que la Piraeus Bank est devenue l’une des plus importantes institutions du système bancaire Grec après l’acquisition d’ATEbank, elle a bénéficié de la politique prédatrice du mémorandum appliqué contre le peuple grec ces dernières années, et c’est l’un des facteurs financiers conjointement responsable du malheur des gens.

L’attaque a été menée avec une voiture contenant 75kg d’explosifs ANFO. Quatre ans exactement après la répression contre l’organisation, et alors que l’Etat, aux côtés de nombreux ennemis de la lutte armée, se félicitait de la « réussite du démantèlement » de Lutte Révolutionnaire, cette action vient leur prouver qu’ils ont tort. L’attaque à la bombe contre la Banque de Grèce est dédiée au camarade anarchiste Lambros Foundas, un membre de Lutte Révolutionnaire qui a été tué lors d’un affrontement armé avec la police à Dafni le 10 Mars 2010, durant la préparation d’une action de l’organisation. Le camarade a perdu la vie lors d’une tentative d’expropriation d’une voiture qui aurait plus tard été utilisée lors d’une action de Lutte Révolutionnaire, dans le contexte de la stratégie de l’organisation de l’époque – une époque qui marque le début de la crise économique. Cette stratégie avait pour but de frapper et de saboter les structures, les institutions et les personnes qui jouent un rôle central dans la plus grande agression anti-populaire de l’histoire qui se mettait en place avec la ratification du premier mémorandum en Mai 2010. Lambros Foundas s’est battu et a donné sa vie pour que la junte contemporaine de l’élite économique et politique ne passe pas – la junte de la troïka FMI/BCE/UE. Il s’est battu et a donné sa vie pour que la junte contemporaine du Capital et de l’Etat ne passe pas. Pour que ce nouveau totalitarisme imposé tout autour de la planète, sous prétexte de crise financière globale, ne passe pas. Lambros Foundas a donné sa vie en se battant pour que la crise devienne une opportunité pour la Révolution sociale. L’attaque contre la Banque de Grèce est, dans une certaine mesure, la continuation de cette stratégie qui inclue les attaques contre Citibank, Eurobank et la Bourse d’Athènes.

Ainsi, en honneur de notre camarade, l’action contre la Banque de Grèce porte la signature Commando Lambros Foundas. Qui plus est, le meilleur hommage pour un camarade qui a donné sa vie à la lutte est de continuer la lutte, pour celui qui est tombé au combat. Et cette lutte n’a jamais eu, et n’aura jamais, d’autres objectifs que le renversement du capitalisme et de l’Etat – la révolution sociale.

Un coup en réponse au retour de la Grèce sur les marchés

Comme chacun l’aura compris –du gouvernement, aux partis, jusqu’aux médias grecs et internationaux– nous avons choisi le 10 Avril pour notre attaque car cette date marque le retour de l’État grec sur les marchés financiers internationaux, à la recherche du premier prêt à long terme depuis quatre ans ; le jour suivant, le 11 Avril, le leader de l’État européen le plus puissant, protagoniste de l’application des politiques néolibérales extrêmes et de l’austérité à travers l’Europe, l’une des représentantes la plus idéale des intérêts des élites économiques européennes, la super-terroriste chancelière allemande Angela Merkel, était attendu en Grèce pour la capitalisation politique et économique de cette « réussite grecque ». (…)

Le « sauvetage du pays » concerne le grand capital, la classe dirigeante des transnationales et les puissants prêteurs du pays. Cela concerne les structures et les institutions du capitalisme globalisé. C’est lié aux États, au personnel politique en Grèce et en Europe ; à toutes les sortes de laquais de l’ordre social, qui soutiennent ce régime à tout prix. Ça concerne une minorité scandaleuse de la société grecque.

Ceux qui ne sont pas concernés par ce « sauvetage » -mais qui ont pourtant payé et continuent de payer avec leur propre sang pour sauver le système de la crise- forment la grande majorité du peuple. Les 5 millions de personnes qui vivent dans des conditions de pauvreté. Les 2,5 millions de personnes qui vivent dans le dénuement le plus total. Les 700,000 enfants pauvres qui n’ont même pas le stricte nécessaire, qui sont sous-alimentés, qui ont froid, qui souffrent de malaises, et qui se retrouvent dans des institutions pour un plateau repas. Ceux qui sont malades, ceux qui deviennent fous. Ceux qui perdent leur maison à cause des dettes qu’ils ont aux banques ou à l’Etat, ceux qui vivent sans électricité, ceux à qui il manque l’indispensable pour vivre. Les 4,000 personnes qui se sont suicidées parce qu’elles étaient ruinées financièrement. Les centaines de sans-domiciles, ceux qui dépendent des soupes populaires, ceux qui fouillent dans les poubelles pour se nourrir, ceux qui meurent lentement sur la ligne de touche. Tous ces miséreux qui ont fait faillite financièrement et socialement, et payent le « sauvetage du pays » par leurs vies et celles de leurs enfants. Tous ces gens en sont venus à comprendre ce que signifie que devoir sa vie faire faillite, ce que signifie que de voir que sa vie ne vaut plus rien. Ils en sont venus à comprendre qu’« éviter la faillite de la Grèce » signifie la guerre contre la société, l’euthanasie sociale. (…)

La révolution sociale ne peut pas être renvoyée à un futur indéterminé, ni être limitée à des projectualités floues. Elle requiert l’action révolutionnaire constante au présent, et exige l’organisation et la formation d’un mouvement révolutionnaire innovant, un mouvement qui élaborera et définira ses étapes stratégiques, et qui affronte la politique centralisée de l’ordre social. Cela suppose un processus politique et de l’enthousiasme pour mettre des propositions révolutionnaires spécifiques en pratique.

Dans les circonstances présentes, une plateforme révolutionnaire pourrait être résumée ainsi :

– Résiliation unilatérale du remboursement de la dette grecque.
– Sortie de l’Union Économique et Monétaire (UEM) et de l’Union Européenne (UE)
– Expropriation des biens du Capital, des grandes entreprises, des sociétés multinationales, de toutes les propriétés mobilières et immobilières des capitalistes.
– Abolition du système bancaire, effacement de toutes les dettes aux banques, dévolution des petites possessions saisies par les banques, et socialisation des biens des banques.
– Expropriation des propriétés d’état et des compagnies publiques ; expropriation des propriétés de l’église.
– Socialisation des moyens de production, des industries, des ports, des moyens  de communication, des transports, des services publics, des hôpitaux et des institutions éducatives ; les travailleurs les dirigeront.
– Abolition de l’Etat et du parlement bourgeois des politiciens professionnels, remplacé par un système confédéral d’assemblées populaires et de conseils ouvriers, dont la coordination, la communication et la décision-exécution seront accomplis par des délégués élus et immédiatement révocables. Au niveau national, à la place de l’ancien parlement représentatif bourgeois, il y aura une Assemblé Suprême Confédérale du Peuple, dont les membres seront des membres-délégués agréés élus et immédiatement révocables par les assemblées populaires locales et les conseils ouvriers.
– Abolition de la police et de l’armée, remplacés par une milice populaire armée, non mercenaire.

Une discussion et un accord sur une plateforme révolutionnaire est la condition préalable à la création d’un mouvement révolutionnaire anticapitaliste, et en tant que Lutte Révolutionnaire, nous souhaitons voir s’ouvrir un dialogue bien-intentionné sur la question. Il est nécessaire que la Révolution dépasse les frontières nationales. Il est surréaliste de croire qu’une Révolution sera viable si elle est confinée à l’intérieur des frontières nationales d’un petit pays comme la Grèce. Mais nous pouvons toutefois commencer ici, en Grèce, pour la démolition de la zone euro et de l’Union Européenne, pour l’abolition du capitalisme et de l’État. Mettons la contre-attaque du prolétariat armé en pratique. Commençons ici, en Grèce, pour une Révolution sociale internationale.

LONG VIE A LA RÉVOLUTION SOCIALE
POUR LE COMMUNISME LIBERTAIRE – POUR L’ANARCHIE
LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS POLITIQUES

Commando Lambros Foundas
LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE

Santiago, Chili: Solidarité avec Lutte Révolutionnaire

solidarité avec Lutte Révolutionnaire
Solidarité avec ceux des luttes révolutionnaires prisonniers et clandestins au Chili, Grèce et partout dans le monde.
Solidarité avec Kostas Gournas, Nikos Maziotis, Pola Roupa ( et le petit Lambros Victor) de l’organisation Lutte Révolutionnaire, et les prisonniers anarchistes/révolutionnaires de Grèce.
Solidarité avec Hans Niemeyer, Carla Verdugo, Iván Silva, Freddy Fuentevila, Marcelo Villarroel, Juan Aliste, Joao Catrilaf et tous les prisonniers révolutionnaires du Chili et du monde !!
Parce que si la domination et les prisons existent dans tous les États, la solidarité entre anti-autoritaires ne connaitra pas de limites ni de barrières pour saluer tous les révolutionnaires du monde.

La solidarité entre révolutionnaires se concrétise par des faits et pas seulement par de bonnes intentions …

Motivés pour résoudre cela dans la pratique nous avons fait une action de propagande la nuit du 21 novembre sur la façade de l’Institut Chileno-Hellenique ( situé dans la rue República, dans le centre de la ville de Santiago) en répondant à la campagne d’agitation appelée en solidarité avec les compagnons anarchistes de l’organisation Lutte Révolutionnaire.

Parce que la Grèce n’est pas pour nous un reste archéologique culturel mais un territoire duquel nous tirons des expériences de lutte pour alimenter notre propre pratique d’insurrection. Malgré les kilomètres, les langues et contextes différents, nous nous sentons proches de compagnons comme ceux de Lutte Révolutionnaire, pas seulement parce que nous partageons avec eux des idées libertaires mais surtout parce que nous partageons le choix de l’action directe comme manière de nous affronter aux exploiteurs.

Ainsi nous saluons les membres de Lutte Révolutionnaire, Kostas Gournas qui est libre en attente d’un jugement, Nikos Maziotis et Pola Roupa qui ont choisi de passer dans la clandestinité avec leur fils en bas âge Lambros Victor, et les compagnons accusés qui nient leur participation dans l’organisation mais se reconnaissent dans la lutte et la résistance.

Nous saluons aussi avec le cœur léger et le poing levé la compagnonne Gabriela Curilem qui est redevenue libre, vive et insoumise après plus de deux ans de clandestinité.
Courage pour Tortuga, pour Iván, pour Carla, pour le compagnon Henry de Bolivie et pour tous les compagnon(ne)s persécutés et prisonniers de la guerre sociale.

Multiplions les actes de solidarité !
Lambros Foundas et Mauricio Morales présents !

Affinités anti-autoritaires pour la solidarité internationale.

source 

Suisse: Texte de saluts révolutionnaire de la part du prisonnier anarchiste Marco Camenisch pour l’evénement autour de l’affaire de Lutte Révolutionnaire (Athènes, 7-8 juin 2012)

Depuis la Suisse j’envoie mes plus chaleureuses salutations révolutionnaires à vous, camarades, de la rencontre-festival du 7-8 juin en Grèce.

Les thématiques de votre réunion – histoire, actualité et perspective de la révolution sociale internationale – sont d’importances cruciales et plus que jamais actuelles, en ces temps de crise irréversible du système dominant.

Que les temps n’ont jamais été aussi mûrs et urgents de réaliser et organiser la lutte internationaliste dans une perspective sociale-révolutionnaire, comme unique solution à la crise du système dominant et qui, pour ce but, rend la construction d’une solidarité révolutionnaire internationaliste incontournable, sont vos affirmations, Pola et Nikos et celles d’une multitude de camarades combattants, affirmations plus qu’évidentes et unanimes. Le consensus populaire croissant pour l’intervention révolutionnaire militante et armée et l’augmentation respective de la peur et du terrorisme du système, nous le confirme aussi. Croissance de consensus qu’on peut relever, même si à des niveaux différents, non seulement en Grèce, mais aussi dans beaucoup d’autres pays occidentaux et du monde, pendant que le terrorisme de l’élite et l’avancement international de leur répression est plus nivelé et unitaire. Ceci rend encore plus important et urgent une forte poussée constructive – analyse et pratique – de la solidarité révolutionnaire internationaliste, au-delà des tendances, non seulement contre la répression, mais aussi, beaucoup plus généralement, pour une convergence dans les parcours révolutionnaires actifs et à construire.

Solidarité et amour à vous, camarades dans et en-dehors des prisons, qui, en Grèce et partout dans le monde, en ce moment précieux ainsi que dans beaucoup d’autres, conduisent des attaques de la justice de classe, une plate-forme et occasion pour relancer la contre-attaque sur ce terrain, comme contribution à la résistance permanente et à l’attaque révolutionnaire!

Pour qu’ils soient encore persécutés jusque dans leurs toilettes (sûrement de luxe)… !!!

Pour que le feu et le sabotage révolutionnaire avec tout les moyens nécessaires, que la voix de la dynamite et des Tokarev (NDT: La Tokarev est le modèle de pistolet utilisé par le Nucleo OLGA FAI/FRI pour la jambisation du manager de Ansaldo Nucleare en mai)… les persécutent sans trêve et toujours plus, dans leurs refuges, dans les rues et partout, de jour et de nuit !!!

En continuant à leur restituer une très petite partie de la terreur et de la souffrance qui, depuis des millénaires, déversent dans le monde et le vivant pour s’enrichir, jusque ceci devienne une contribution, participation et organisation à l’insurrection et à la révolution sociale populaire généralisée et internationale !

Solidarité et amour à vous, camarades Pola, Nikos et les camarades accusés dans le procès de Lutte Révolutionnaire !

Solidarité et amour à vous, soeurs et frères de la CCF/FAI en prison et en-dehors en Grèce, et à vous camarades FAI/FRI dans le monde entier !

Solidarité et amour à chaque individu et peuple, en prison ou en-dehors, qui lutte contre ce système-prison global !

Jusqu’à ce que chaque répression, exploitation, pouvoir, État et clôture soit vidé et détruit !!!

Début juin 2012, marco camenisch, lager Lenzburg, Suisse

source –traduit par les soins du Secours Rouge International

Athènes: Evénement de Lutte Révolutionnaire à l’ Université de Panteion

7-8 juin 2012

Athènes

Amphitéâtre Sakis Karagiorgas

Evénement pour la lutte et la révolution

Jeudi 7 juin : Les mouvements armés en Europe et leur histoire

Vendredi 8 juin : La lutte aujourd’hui et les perspectives pour la révolution sociale internationale comme réponse à la crise systémique.

Intervenants

1. Brigitte Asdonk, Allemagne – Fraction Armée Rouge (RAF)
2. Andreas Vogel, Allemagne – Mouvement du 2 juin
3. Bertrand Sassoye, Belgique – Cellules Communistes Combattantes
4. Jean Weir, Angleterre
5. José Rodriguez, Espagne
6. Commission pour une Aide Internationale Rouge, Suisse
7. Christos Tsigaridas, Grèce – Lutte Révolutionnaire Populaire
8. Pola Roupa, Grèce – Membre de Lutte Révolutionnaire
9. Nikos Maziotis, Grèce – Membre de Lutte Révolutionnaire

Assemblée pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Source

Athènes: Concert de soutien pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Athènes, samedi 26 mai 2012 à 21h00
Pedio Areos

Le concert est organisé en vu de couvrir une partie des dépenses juridiques des camarades qui sont jugés dans le cadre de l’affaire de Lutte Révolutionnaire, aussi bien que pour l’organisation d’un événement sur deux jours le 7 et 8 juin à l’université  de Panteion où des camarades d’Europe invités participeront

Pour la lutte et la Révolution

Assemblée pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Source

DÉCLARATION ORALE DE POLA ROUPA, AU PROCÈS DE LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE (24/10/11)

En premier lieu, sur la principale mise en examen dont vous nous accusez, elle stipule que nous avons mis en place une «organisation terroriste», avec laquelle «nous visions l’ordre social établi du pays, et nous voulions le renverser ou du moins que nous voulions sa déchéance». J’aimerais revenir sur ce point. D’elle-même cette accusation est la plus grande preuve qu’il s’agit bien là d’un procès politique. Il n’y a pas de meilleure confession qu’il s’agit là d’un groupe armé qui se tourne contre le régime, contre l’ordre social de ce régime. Cette accusation est en soi un aveu que nous sommes des sujets politiques, que nos objectifs étaient politiques, et que les activités de notre groupe étaient purement politiques.

Mais vous n’admettez pas que nous sommes une organisation politique, parce qu’en fait ce serait un aveu indirect qu’il y a un contrepoids politique dans ce système. A savoir que Lutte Révolutionnaire est une organisation politique qui prône un autre type de société. Un autre type d’organisation sociale, politique et économique. La reconnaissance que vous ayez face à vous des adversaires politiques, serait en fait la reconnaissance qu’au sein de cette société, de ce système que vous servez, il y a des gens qui luttent, qui voient, qui prônent, qui recherchent un autre type d’organisation sociale.

Ce seul fait serait un coup porté à votre régime. Le régime que vous servez. Vous de l’autre côté, vous voulez montrer que ce régime est une voie à sens unique. A savoir, qu’il n’y a pas de vie en dehors de ce système. Qu’il n’y a pas de vie en dehors de cette société. Vous voulez nous convaincre que tout combat pour nous libérer de cette situation sociale, toute tentative est désastreuse. Vous voulez nous persuader que l’existence d’une société sans État, sans administrateurs ni administrés est impossible. Vous voulez nous convaincre que l’existence d’une société sans maîtres ni esclaves est impossible. Vous voulez nous persuader qu’il est impossible qu’une société existe sans riches et sans pauvres. Tout ceci, bien sûr, repose sur une base politique et théorique. Nous le savons. Il y a eu des théoriciens tels que Malthus et Adam Smith, il y en a eu beaucoup à travers toute l’histoire du système capitaliste que vous servez, lesquels ont théorisé l’existence de la pauvreté, ils ont théorisé qu’il est impossible à la société d’exister en dehors des divisions sociales. Continue reading DÉCLARATION ORALE DE POLA ROUPA, AU PROCÈS DE LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE (24/10/11)

Athènes : événements autour de l’affaire Lutte Révolutionnaire

Événement-discussion de deux jours à l’École Polytechnique autour de la thématique de l’action de l’organisation Lutte Révolutionnaire

JOURS DE MÉMOIRE ET DE LUTTE 

Deux ans après l’affrontement armé à Dafni où l’anarchiste Lambros Foundas a perdu sa vie durant la préparation d’une action préliminaire de Lutte Révolutionnaire.

Deux ans après l’arrestation de nos camarades, les trois membres de Lutte Révolutionnaire P. Roupa, K. Gournas, N. Maziotis et des camarades V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos, Ch. Kortesis ainsi que celle du camarade K. Katsenos qui était recherché pendant un an et demi et aujourd’hui se trouve emprisonné dans la prison de Koridallos, tout comme les poursuites contre M. Beraha, que les autorités impliquent dans la même affaire. L’affaire de Lutte Révolutionnaire est celle de tous, de quiconque résiste, de quiconque se bat, de quiconque ne baisse pas la tête dans ce monde.

ÉVÉNEMENT-DISCUSSION SUR DEUX JOURS
ÉCOLE POLYTECHNIQUE

Jeudi 8 mars, 18h00
Thématique: l’action de l’organisation Lutte Révolutionaire
Intervenants: P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas
Et aussi: Ch. Tsigaridas, A. Sirinidis

Vendredi 9 mars, 18h00
Thématique: opération de répression – arrestation – procès et solidarité
Intervenants: M. Beraha, P. Roupa, N. Maziotis, K. Gournas, V. Stathopoulos, S. Nikitopoulos

Rassemblement-manifestation
Samedi 10 mars, 12h00, place Monastiraki
Pour le camarade Lambros Foundas.
Solidarité avec les camarades qui sont en procès pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

LA SEULE VOIE EST CELLE DE LA RÉVOLUTION SOCIALE

Assemblée pour l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Source

Manifestation en souvenir et pour la lutte pour le révolutionnaire Lambros Foundas

Samedi 10 mars 2012 à 12.00 à la place Monastiraki, Athènes

Deux ans après le meurtre du camarade anarchiste Lambros Foundas, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, tombé en combattant lors d’une fusillade avec des flics pendant une action préparatoire de l’organisation. Il est de notre devoir, pour le souvenir du camarade, de continuer la lutte subversive pour la liberté, l’égalité et l’anarchie.

Contre la Junte de la Troïka et le totalitarisme moderne, contre le Capital et l’État; pour le renversement du régime, pour la révolution sociale.

Solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire
et tous ceux poursuivis dans la même affaire.

Des anarchistes

Texte d’information de la part de trois membres de Lutte Révolutionnaire pour les compagnon-ne-s de l’Europe qui ont répondu à l’appel international de solidarité

Compagnon-ne-s,

Notre procès, celui de Lutte Révolutionnaire qui fut entamé le 5 octobre, est un acte politique afin de défendre notre organisation et son action, un acte politique afin de défendre la lutte armée en tant que partie intégrante de la lutte pour le renversement du capitalisme et de l’État, de la lutte pour la Révolution Sociale.

En ce sens, notre stratégie durant le procès est d’attaquer avec des arguments politiques le régime économique, social et politique existant, de ne pas accepter le rôle de l’accusé, mais en revanche d’être nous dans le rôle des accusateurs contre tout ce que ce tribunal représente et sert.

Le 5 octobre, lorsque nous nous sommes comparus pour la première fois devant le tribunal et alors que nous étions encore des prisonniers, la compagnonne Pola Roupa a fait une déclaration politique aux journalistes hors de la salle du tribunal spécial des prisons de Korydallos de notre part. Elle a déclaré que lors de ce procès ce n’est pas Lutte Révolutionnaire qui sera jugé mais nos persécuteurs ainsi que le régime criminel qui nous a emprisonnés.

Le 24 octobre, après la lecture des chefs d’accusation lors de la deuxième audience du procès, et suite à la demande des juges, nous avons pris position sur les accusations portées contre nous, et nos prises de position furent politiques. Nous avons dit que ce procès est un procès politique et que ce tribunal est un tribunal spécial constitué d’après les lois spéciales «antiterroristes» au nom desquelles les ennemis politiques du régime, du Capital et de l’État sont jugés. Nous avons également dit que ce tribunal est criminel et sert un régime criminel qui exploite et opprime le peuple. Nous avons dit que sur le banc des accusés devraient être assis et se justifier ceux qui font partie du pouvoir politique, les membres du gouvernement, le Premier ministre, les ministres et les députés, les membres du gouvernement précédent, les membres de l’élite économique, les hommes d’affaires, les capitalistes, les cadres des organismes financiers internationaux comme les directeurs du FMI, de la BCE et de la Commission Européenne qui ont imposé au peuple la dictature de l’élite économique supranationale, ainsi que tous ceux qui protègent ce régime criminel, les policiers et les forces répressives de l’État.

Pendant les audiences qui ont suivi, c’est-à-dire le 1 et le 9 novembre, des objections ont été soulevées contre l’imprécision des chefs d’accusation, la diminution du retentissement du procès puisque la loi limite la couverture médiatique du procès, le transfert du procès des prisons de Korydallos à un tribunal normal à la cour d’appel d’Athènes, l’incompétence de ce tribunal spécial pour juger des actes et des actions qui ont des motivations ainsi qu’un sens politiques, car selon la constitution de la Grèce les «délits» politiques doivent être jugés par des cours composées des juges et des jurés.

Malgré le fait que ces objections furent rejetées comme on pouvait s’y attendre, ce fut une occasion pour nous de faire des déclarations politiques, de révéler le caractère politique de notre action et de notre organisation ainsi que les motivations politiques de nos actes. Ce fut l’occasion de démontrer l’hypocrisie de l’État et du régime puisque – et en dépit de l’imprécision des chefs d’accusation – nous sommes accusés sans éléments réels et nous attendons d’être condamnés pour toutes les actes de l’organisation selon la doctrine de la «responsabilité collective» et la conclusion arbitraire qu’il y a une structure hiérarchique au sein de l’organisation. Derrière les efforts pour faire diminuer le retentissement du procès et le fait que nous sommes jugés comme des «criminels» du droit commun se cachent les motivations politiques de l’État qui vise à présenter les combattants révolutionnaires et notamment les membres des organisations révolutionnaires armées comme des criminels, à dépolitiser leur action et les juger dans les prisons dans un environnement sécuritaire étouffant qui sape le caractère public du procès. Continue reading Texte d’information de la part de trois membres de Lutte Révolutionnaire pour les compagnon-ne-s de l’Europe qui ont répondu à l’appel international de solidarité

Athènes: Lutte Révolutionnaire – La seule réponse à la crise est la révolution sociale

Banderoles en solidarité depuis le rassemblement de solidarité le Samedi 21 Janvier à Athènes.

“La seule réponse à la crise est la Révolution sociale
Solidarité avec celles et ceux poursuivi-e-s dans l’affaire de Lutte Révolutionnaire”

“Solidarité avec les membres de Lutte Révolutionnaire
Solidarité avec celles et ceux poursuivi-e-s pour la même affaire
Liberté pour Costas Katsenos qui est poursuivi pour la même affaire”

Déclaration des membres de Lutte Révolutionnaire à propos de l’intervention à la station de radio Flash

L’arrestation et la poursuite judiciaire de 20 compagnons qui ont réalisé l’occupation de la station de radio Flash le 10 janvier 2012, comme une action de solidarité avec nous, les membres de Lutte Révolutionnaire ainsi que les compagnons accusés dans la même affaire, est une preuve que le régime craint la diffusion du message d’inversion et de Révolution Sociale.

À une époque où le système capitaliste fait face à une crise structurelle, à une époque où non seulement il a perdu le consensus de la majorité sociale, mais reçoit la rage et l’indignation du peuple, à une époque de pauvreté généralisée et de misère où le nouveau fascisme du capital et de l’Etat dominent, le message d’inversion et de Révolution Sociale peut à juste titre être considéré comme dangereux.

L’arrestation et la poursuite judiciaire des compagnons accusés d’ «éloge d’actes criminels» sont fondées sur le fait que tant à l’intérieur de la prison que dans la salle d’audience nous défendons politiquement à travers notre discours l’organisation de Lutte Révolutionnaire et ce discours-ci fut transmis par la station de radio Flash (lors de l’intervention). Cette histoire d’arrestations et de poursuites constitue une innovation dans leurs pratiques de criminalisation de la solidarité.

Avec cette histoire ils ciblent d’un côté nous ainsi que les compagnons qui sont jugés dans la même affaire et tentent de nous isoler du mouvement dont on fait partie et de l’autre côté ils ciblent les compagnons du mouvement anarchiste/antiautoritaire qui considèrent notre persécution comme une affaire concernant le mouvement, une affaire étroitement liée à la lutte pour le renversement du capitalisme et de l’État.

Notre devoir est de ne pas laisser cette pratique de criminalisation de la solidarité à se développer. Notre devoir est d’aller sur la contre-attaque.

Les membres de Lutte Révolutionnaire Pola Roupa, Costas Gournas, Nikos Maziotis

Sources: ActForFreedomNow, Athens.Indymedia.org 

Chania, Crète: Affiche en solidarité avec les inculpés dans l’affaire de Lutte Révolutionnaire

Liberté pour tous les combattants emprisonnés.

La progression de la sauvagerie moderne écrase tout aspect de la vie sociale, intensifiant la paupérisation de “ceux en bas” de ce monde.

D’un autre côté, des pans de la société qui ne se soumettent pas et qui ne consentent pas avec les plans de l’autorité choisissent de contre-attaquer à travers la parole et les actions et en s’impliquant dans les luttes sociales multiformes.

La sauvegarde des privilégiés de ce monde nécessite l’élimination de tous ceux qui dérangent le bon fonctionnement de notre exploitation. Dans la ligne de mire sont la lutte sociale militante et les combattants.

En ce moment dans les cellules du régime il y a à peu près 40 combattants tandis que des douzaines en plus sont persécutés pour leur position claire d’avoir choisi de se battre contre les dominants.

La cible de l’autorité est de rabaisser et de dépolitiser tous les choix subversifs, cherchant à identifier socialement la contre-violence révolutionnaire/sociale factuelle avec des actions tenant du code pénal civil, dans leur tentative d’isoler et d’anticiper la dissémination de ces choix dans la partie sociale combattive. Et malgré qu’institutionnellement on ne reconnaît pas les prisonniers politiques, la vengeance et le traitement spécial (loi anti-terroriste, conditions spéciales de confinement, cours spéciales) qui les met à part, prouvent l’exact contraire.

Solidarité avec les inculpés dans l’affaire de Lutte Révolutionnaire.

Dans ce cadre est inclus le procès de l’affaire de Lutte Révolutionnaire qui a commencé le 5 octobre. Les combattants P. Roupa, C. Gournas et N. Maziotis ont endossé la responsabilité politique pour l’action de l’organisation et V. Stathopoulos, Ch. Kortesis, S. Nikitopoulos, M. Beraha et K. Katsenos sont accusés à cause de la pénalisation de leurs relations amicales ou de famille et leur action anarchiste.

La mémoire de l’anarchiste Lambros Foundas membre de Lutte Révolutionnaire, assassiné dans un conflit armé avec les flics, nous accompagnera dans les luttes.

Nous devons accentuer la rupture avec toute forme d’autorité.
Pour un monde sans hiérarchie, oppression et exploitation.
Pour la révolution sociale et la libération.

Chania, décembre 2011
Assemblée d’anarchistes/anti-autoritaires “saltadoroi”

Source

Procès de Lutte Révolutionnaire: Déclaration écrite de Costas Gournas, 24/10/11

En avril 2010, dans une lettre co-écrite avec mes compagnons Pola Roupa et Nikos Maziotis, nous avons assumé la responsabilité politique de notre participation dans Lutte Révolutionnaire. Nous nous sommes déclarés fiers de l’organisation, ainsi que de notre compagnon de lutte Lampros Fountas qui a été assassiné par les flics dans le conflit armé à Dafni. Aujourd’hui, je me présente devant vous, dans cette cour spéciale, faisant face à des peines de plusieurs années d’incarcération. Pendant toute cette période, il y a eu un effort systématique contre moi de la part de l’Etat de diminuer ma volonté de lutte. Des tortures et des passages à tabac à GADA [le quartier général de la police d’Athènes], mon incarcération loin du lieu où habitent mes enfants, le renvoi devant la cour de mon épouse Maria Mperacha qui se trouve elle aussi ici, inculpée avec moi. Malgré tout ça, je me tiens ici face à vous et je déclare que je suis fier de ma lutte, de mes compagnons, et de l’histoire de Lutte Révolutionnaire.

Ma présence ici ne vise en aucun cas à alléger ma situation, puisque je n’accepte aucune accusation contre moi de la part du régime bourgeois. Ce n’est pas moi le criminel ou le terroriste et je ne considère pas que les actions de l’organisation ont été, d’aucune manière, dommageables pour la société. Les actions et les interventions de l’organisation ont été profondément politiques et bienfaisantes pour la société, dans le sens où elles étaient exclusivement tournées contre le régime, ses officiers et ses larbins. Elles étaient tournées contre les structures et les personnages du système capitaliste qui oppriment et tyrannisent ceux qui sont socialement faibles.

Ce n’est donc pas nous qui devons être jugés ici comme dangereux pour la société. Sont dangereux pour la société ceux qui gouvernent et qui volent le peuple depuis des années. Ceux qui servent loyalement les projets de la Troïka et du capital supranational afin de faire saigner le peuple grec et de le rejeter dans la misère. Ceux qui imposent des mesures économiques insupportables afin de sauver le système financier créancier et ses sur-profits. Ceux qui couvrent tous ceux qui ont volé la richesse et le travail du peuple et qui n’ont jamais jugé personne. Ceux qui envoient leurs assassins afin de supprimer toute réaction sociale.

Nous, les combattants de Lutte Révolutionnaire, nous avons agi et nous agissons pour le renversement du capitalisme et de l’Etat, pour un monde libre dans lequel l’égalité des hommes sera totale, au niveau économique, social et politique. L’organisation est née dans les couches prolétaires de la société et a toujours lutté pour ses intérêts. Chacune de ses actions, chacun des ses manifestes a été un rayon de soleil pour la société, un cri de soulagement pour les opprimés, un espoir que ce régime injuste peut être renversé. Ce sont les opprimés, les faibles, les prolétaires, les chômeurs, nos alliés de classe qui doivent nous juger et non pas vous. Dans la rue, les places, les assemblées… Là où ils vous ont déjà tous condamnés.

J’aimerais donc clarifier que cette cour spéciale, comme toute autre cour du régime bourgeois, ne peut pas juger les organisations révolutionnaires de la lutte armée. Et cela, pour la raison simple que les intérêts que vous servez et la classe à laquelle vous appartenez se trouvent à priori en opposition avec nous. Cette cour et une cour de classe et elle juge selon le « droit » du puissant contre le droit révolutionnaire, le droit d’une poignée de combattants qui se battent pour la libération sociale. L’action de Lutte Révolutionnaire ne peut pas être jugée par vous, pour la simple raison que cette action se tourne contre vous, contre le système capitaliste et la justice de classe que vous servez loyalement. Nous sommes deux forces en guerre. Vous vous cuirassez derrière des espaces spécialement construits à l’intérieur des prisons*, derrière des lois spéciales et vous cherchez, avant de nous condamner, à nous dénigrer et à dépolitiser notre action. Notre présence ici vise à renverser les accusations qui pèsent sur nous contre vous-mêmes, contre le système dont vous êtes les serviteurs, ainsi qu’à montrer que ce sont vos actions qui sont criminelles et dangereuses pour la société. La bataille politique qui aura lieu dans cette cour constitue pour nous la possibilité de montrer la justesse de notre lutte. Dans cette bataille nous ne sommes pas seuls. A nos cotés nous avons une grande partie de la société qui ne croit plus au système politico-économique et qui exige vigoureusement que tous les grands pontes quittent le pays. Ce fait légitime nos choix. La lutte armée contre le régime est aujourd’hui plus actuelle et plus impérative que jamais. Et cela parce que pour nous, les prolétaires, pour surpasser la crise, il n’y a pas d’autre moyen que la révolution. Dans la guerre de classe qui aura lieu dans un futur proche, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de cette salle, et dans la rue, c’est nous qui nous vaincrons.

* NDT: Le procès de Lutte Révolutionnaire se déroule dans un “tribunal” spécial, à l’intérieur du bâtiment de la prison de Korydallos.

Source: athens.indymedia.org

Athènes: Déclaration des membres de Lutte Révolutionnaire (05/10/11)

La voix de Pola Roupa:

Il est historiquement constaté (et a été aussi mentionné par les médias de masse) que l’attaque de l’Etat contre «Lutte Révolutionnaire», aussi bien que nos arrestations, sont liées à l’imposition de la junte de la troïka et du gouvernement de PASOK à la société grecque. Elles sont également liées au premier pacte du mémorandum conduisant à l’assujettissement du pays à l’élite économique et politique supranationale qui a été signé par les sociaux-fascistes du gouvernement.

Dès lors, le pays est entré dans une période obscure d’un assaut atroce jamais vu de la part du capital et du pouvoir politique qui tente de saccager inexorablement la richesse sociale et exploiter férocement le travail humain et le labeur de ceux moins privilégiés. Au milieu de la plus grande crise systémique qui a frappé jusqu’à présent le capitalisme et l’économie de marché, qui a érodé les bases politiques et sociales de la démocratie représentative et qui a sapé de manière irréparable ses assises sociales, la survie du système économique et politique présuppose l’euthanasie de grandes parties de la population.

Cela est vécu actuellement par tou-te-s et comme nous l’avons écrit dans la ‘Lettre politique à la société’ -à travers laquelle nous avons assumé la responsabilité politique de notre participation dans ‘Lutte Révolutionnaire’- il s’agit d’une occupation qui rivalise de violence avec l’occupation nazi pendant la 2ème guerre mondiale, ce qui constitue déjà une conscience commune dans ce pays.
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Libération de la détention provisoire de trois membres de Lutte Révolutionnaire

Les membres de ‘Lutte Révolutionnaire’ seront libérés sous conditions restrictives le mardi 11 octobre.

Suite à la décision du Conseil Judiciaire d’Athènes qui s’est réuni plus tôt aujourd’hui (le 6 octobre), les compagnon-e-s Nikos Maziotis, Pola Roupa et Kostas Gournas seront libéré-e-s de la prison de Koridallos, le mardi 11 octobre.

Les trois membres de ‘Lutte Révolutionnaire’ étaient en détention provisoire pendant 18 mois -la limite fixée par la loi.

Leur libération a été ordonnée à condition qu’ils se présentent au commissariat de police local tous les cinq jours. Ils sont aussi interdits de quitter la préfecture de l’Attique. Cette décision a été annoncée comme définitive et irrévocable.

Le procès contre les compagnon-e-s de ‘Lutte Révolutionnaire’ continuera le lundi 24 octobre.

Liberté à tou-te-s les révolutionnaires!

La solidarité est notre arme!

source: athens.indymedia.org

Grèce: Lettre des prisonniers en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Nous exprimons notre solidarité avec les membres de ‘Lutte Révolutionnaire’, Pola Roupa, Costa Gournas, Nikos Maziotis, les anarchistes Sarantos Nikitopoulos, Vagelis Stathopoulos, Christoforos Kortessis, la compagnonne de Costas Gournas, Mari Beracha, et l’antiautoritaire Costas Katsenos, qui sont poursuivi-e-s pour participation à l’organisation et nient les accusations.

Nous savons bien que le procès de ‘Lutte Révolutionnaire’ qui s’ouvre demain dans une salle de la prison de femmes Korydallos -avec un tribunal en composition spéciale ainsi qu’un traitement différencié- constitue encore un effort sans succès de la part des institutions et des acteurs étatiques de saper le moral des militants et des hommes libres; de tous ceux qui luttent et défendent avec dignité  leurs principes et leurs choix. Nous savons très bien que ce n’est pas l’action armée de ‘Lutte Révolutionnaire’, le terrorisme qui menace notre vie et notre liberté.

Contrairement à ce que les pantins du pouvoir essayent de prouver afin de soutenir leurs accusations pénales, les compagnon-e-s de ‘Lutte Révolutionnaire’ se battent pour la liberté et la révolution. Continue reading Grèce: Lettre des prisonniers en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Berlin: Attaque sur la Deutsche Telecom en solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Dans la nuit du 2 au 3 octobre, nous avons fait un cadeau à l’économie allemande. Nous avons attaqué plusieurs voitures à l’aide d’engins pyrotechniques sur un site de la Deutsche Telekom à Berlin-Lichtenberg. La date a été choisie en lien avec le procès de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » qui commence le 5 octobre à Athènes.

Nous sommes solidaires avec les actions de « Lutte Révolutionnaire » et nous exigeons la libération de COSTAS GOURNAS, PANAGIOTA “POLA” ROUPA, NIKOS MAZIOTIS et tous les autres camarades emprisonnés.

Même s’il est nécessaire que l’option de la lutte armée dans le cadre des formes de résistance autonomes et radicales de gauche soit toujours envisageable, elle ne doit pas être isolée d’autres formes d’actions et de mouvements.

Ici, il n’y a pas de mouvements qui sont prêts à porter et à soutenir la possibilité de la lutte armée. Pour cette raison, il n’y a pas de groupes armés en Allemagne à l’heure actuelle.

Les niveaux de résistance en Europe doivent néanmoins être liés afin de combattre plus efficacement le projet de la puissance Europe.

La troïka a désigné la privatisation des entreprises étatiques comme condition pour des nouveaux crédits à l’Etat grec. Dans ce cadre, la Deutsche Telekom a acheté une grande partie de l’entreprise de télécommunication grecque OTE à une période où la prospérité économique semblait imminente. Etant donné que les profits d’OTE n’ont pas augmenté au niveau espéré, la Deutsche Telekom prévoit des licenciements et des baisses de salaires massives. Même les paiements pour les retraites anticipées sont déclarés comme «fardeaux» dans leur bilan par la Deutsche Telekom. Par cette pression, la Deutsche Telekom essaie d’obtenir les titres manquants de l’Etat grec pour ainsi tout contrôler. L’exemple de cette multinationale montre d’une manière particulièrement claire le caractère inhumain de la logique capitaliste du profit.

En outre, la Deutsche Telekom participe à la surveillance générale de la télécommunication en Allemagne et à l’étranger par le biais de partenariats sécuritaires avec la police et les militaires.

Avec notre attaque, nous voulons soutenir la grève des employés et des travailleurs en Grèce et faire converger la lutte du mouvement anarchiste au-delà des frontières.

Nous espérons que cette action encourage aussi d’autres à participer activement à une perspective militante.

En commémoration de LAMBROS FOUNDAS, fusillé par les flics dans la lutte pour la liberté.

POUR L’ANARCHIE !

« Propagandistes par l’acte »

Traduit de l’allemand par Le Réveil

Texte de trois membres emprisonnés de la Lutte Révolutionnaire: Aucune prolongation de la vie du système

La restructuration imminente de la dette grecque, entamée par l’élite économique et politique en collaboration avec le gouvernement du PASOK, sera le premier aveu de l’incapacité à gérer la dette et à freiner sa dynamique toujours grandissante. Elle fait partie d’un plan ambitieux de faillite contrôlée de la Grèce afin d’éviter l’éclatement de la bulle de la dette. Cet éclatement aura des conséquences -économiques, politiques et sociales- incalculables, à l’intérieur du pays, et provoquera  des réactions en chaine dans les autres pays européens; parmi ces impacts, l’amorce d’une nouvelle crise financière incontrôlable, à dimension internationale, qui révélera une fois de plus la pourriture du système capitaliste et provoquera une grande agitation sociale et politique.

Nous avons vécu, il y a un an, le premier acte de ce plan de faillite contrôlée –un plan vain en raison de la dynamique de la crise structurelle du système: la soumission de la Grèce à l’élite supranationale et ses mécanismes économico-politiques (FMI, BCE et UE) et la signature du mémorandum. En fait, en vertu de cet accord, l’état grec a effectué l’opération de titrisation d’une vieille dette, pas officialisée jusqu’à ce moment, rendant ainsi impossible le défaut de paiement; en même temps il a hypothéqué les biens et richesses du pays.

Le mémorandum montre que le gouvernement grec et l’élite économique voient très loin; cet accord garantit qu’en cas de révolte sociale –très probable dans un futur proche- il n’y aura pas la possibilité de défaut unilatéral sur la dette (de la part du débiteur); une telle révolte pourrait conduire à la formation d’un gouvernement d’unité nationale comme «dernier recours» pour rétablir la normalité dans le pays et éviter une vraie révolution sociale. Nous pourrions caractériser cet accord comme un acte de trahison du peuple grec, pour lequel Papandreou et son gouvernement seront jugés par la société grecque. Le défaut sur la dette conduirait à un conflit frontal avec l’élite: en tant que créancière elle exigerait par tout moyen la protection de ses droits (des droits pour lesquels le gouvernement s’est engagé en signant le mémorandum avec le sang du peuple grec et la sortie du pays hors de l’économie du marché).

Le prochain objectif du mémorandum et du prêt de 110 milliards d’euros accordé par la troïka est le remboursement des détenteurs des anciennes obligations grecques et le transfert de la dette à des organisations internationales (UE, BCE, FMI). D’assurer, à travers la prolongation du délai pour la faillite grecque, que les détenteurs d’obligations réussiront à s’en débarrasser avec la moindre perte. (A noter que ces obligations sont considérées comme des bouts de papier sans valeur dans le monde des investissements et seront bientôt appelées des «produits toxiques»). Cela est atteint aujourd’hui; la BCE est devenue la principale détentrice des obligations «toxiques» de l’état grec puisqu’elle garde 30% de ces obligations; les créanciers précédents de la Grèce –notamment les banques allemandes et françaises- gardent une… distance de sécurité vis-à-vis de bulle de la dette qui est prête d’éclater.

Le processus du défaut de paiement «contrôlé» comprendra dans un premier temps l’allongement de la durée de remboursement et le remplacement de l’ancienne dette par la nouvelle. Cet allongement donne un soi-disant second souffle à l’état grec afin de payer ses dettes (le prêt de 110 milliards inclus). En réalité, il apportera une nouvelle charge à la dette en raison de l’intérêt supplémentaire puisque le taux d’intérêt restera inchangé ou sera légèrement réduit. Le remplacement de l’ancienne dette par la nouvelle est un geste qui favorise clairement les détenteurs d’obligations vu que l’Etat grec achètera les obligations dégradées à un prix certainement surévalué par rapport à leur vraie valeur et vendra des nouvelles obligations garanties par le Fonds Européen de Stabilité Financière (le FESF sera remplacé en 2013 par le Mécanisme Européen de Stabilité, MES). La mission de ces nouveaux mécanismes est d’achever le processus de faillite contrôlée des pays surendettés, couvrant les mauvaises créances des créanciers qui ont investi dans la dette publique, afin de protéger le système financier de l’Europe face à la crise. En même temps, les banques européennes continueront de puiser dans les liquidités de la BCE profitant de ses garanties pour l’investissement dans la dette grecque.

Les avantages de la restructuration pour les banques ne s’arrêtent pas là, même si elle comprend non seulement un remplacement de l’ancienne dette par la nouvelle mais aussi une légère réduction de la dette. Une grande partie du paquet de soutien de 78 milliards euros –fourni aux banques grecques par les gouvernements de la Nouvelle Démocratie [Nea Dimocratia] et du PASOK-  ce sont des garanties qui se transforment, suite à la restructuration, en obligations et finalement en nouvelle dette. D’ailleurs, le processus de la restructuration lui-même apportera des profits supplémentaires aux banques responsables pour la restructuration.

Ainsi, alors que le gouvernement parle d’un allègement de la dette, il impose de nouvelles mesures d’austérité et d’ajustement néolibéral, beaucoup plus dures que ce que nous avons vécu jusqu’à aujourd’hui. En pratique, c’est la société grecque qui va porter le fardeau de la charge (tant l’ancienne que la nouvelle), et les banques, grecques et européennes, seront ceux qui sortiront une fois de plus gagnants.

Et avant même l’annonce de la restructuration, le gouvernement a commencé de racheter des obligations d’état au 97% à 99% de leur valeur nominale et a donné 2,3 milliards d’euros, tandis que leur prix sur le marché varie de 50% à 60% de leur valeur nominale. Tout cela, apparemment pour empêcher la soi-disant coupe de la dette et assurer que les banques auront le moins de perte possible de leur «investissement» dans les obligations d’Etat.

Finalement, le plan d’une forme contrôlée de défaut sur la dette aidera l’élite économique non seulement à préserver les fonds investis en obligations grecques mais aussi à continuer de tirer des profits et déplacer les fardeaux sur les épaules des prolétaires de ce pays.

Il y a un an, Papandreou et son état-major disaient sans cesse des mensonges organisés. Ils prétendaient que la soumission du pays à la troïka et la dette de 110 milliards euros, qui «améliorerait la situation économique de la Grèce», étaient la seule façon d’éviter la faillite, de continuer de donner de l’argent pour les salaires et les pensions, financer les secteurs comme la santé et prévenir une déclaration de cessation de paiement envers la société. Ils persistent jusqu’aujourd’hui dans le même mensonge et continueront à terroriser la société grecque avec le dilemme «faillite ou troïka», jusqu’au moment où il sera impossible de maintenir la bulle de la dette grecque, jusqu’à proclamer l’effondrement du pays.

Aujourd’hui, un an après la signature du mémorandum et tandis que tout le pays agonise sous l’occupation du FMI, de l’UE, de la BCE et des politiques néolibérales imposées, les secteurs publics, comme la santé, sont abandonnés, des écoles et des universités ferment, une grande partie du financement des soins est coupée, pensions, salaires et prestations sont réduits ou supprimés et la cessation de paiement de la part de l’État envers la société est déjà une réalité. Alors que les banques auront la moindre perte –voir même des profits-  de leur implication dans la dette grecque, les caisses d’assurance (assurance maladie et retraite) se trouvent juste avant l’effondrement et seront certainement les grands perdants de la faillite de l’Etat; ainsi il est sûr qu’une cessation de paiement envers les assurés aura lieu. En même temps, le gouvernement vend pour une somme dérisoire les entreprises publiques, ainsi que toute la richesse du pays, à l’élite économique, alors que les milliardaires de la planète accourent comme des «hyènes». Continue reading Texte de trois membres emprisonnés de la Lutte Révolutionnaire: Aucune prolongation de la vie du système

Athènes: Marche de solidarité avec les personnes poursuivies pour l’affaire de la Lutte Révolutionnaire

Quelle plus grande joie qu’une pensée qui se libère dans le vent; incarnée par les collectifs les plus diverses; renforcée et enrichie, même à travers le conflit passionné entre leurs positions et stratégies différentes; changée ainsi jusqu’à ce que son origine soit méconnaissable, elle devient notre héritage à tous!

Pour un monde sans pouvoir ni mécènes, sans hiérarchie ni préséance, sans exploitation ni oppression.

SOLIDARITE AVEC TOUTES LES PERSONNES POURSUIVIES POUR L’AFFAIRE DE LA LUTTE REVOLUTIONNAIRE

avec les combattant-e-s emprisonné-e-s Pola Roupa, Nikos Maziotis, Costas Gournas qui ont assumé la responsabilité politique de l’action de la Lutte Révolutionnaire [Epanastatikos Agonas]

et avec Vagelis Stathopoulos, Christoforos Kortessis, Sarantos Nikitopoulos, Mari Beracha, Costas Katsenos qui sont accusé-e-s en raison de la criminalisation de leurs relations familiales et de compagnon-e-s ainsi que leur activité anarchiste de longue durée.

Manif, samedi 1 octobre, à 12h00, place Syntagma
Procès, mercredi 5 octobre, Tribunal spécial de la prison de Korydallos

Affiche publiée le septembre 2011 par les anarchistes des quartiers ouest d’Athènes et Piraeus  [Thersitis, Resalto, Sinialo]

source

Lettre politique à la société

de Pola Roupa, Nikos Maziotis et Kostas Gournas

29 avril 2010

Nous assumons la responsabilité politique de notre participation à Lutte Révolutionnaire [Epanastatikos Agonas]. Nous déclarons que le compagnon Lambros Foundas, décédé à Dafni le 10 mars 2010 dans une fusillade avec les flics, participait lui aussi à Lutte Révolutionnaire. Le combat qu’il a livré était une partie de la mise en oeuvre du projet subversif décidé collectivement par Lutte Révolutionnaire. C’était un combat pour la révolution et la liberté.

Nous déclarons également que nous sommes très fiers de notre organisation, Lutte Révolutionnaire, fiers de notre histoire, de chaque moment de notre action politique. Nous sommes fiers de notre compagnon Fountas auquel nous rendons à jamais hommage.

Si les appareils répressifs croient qu’en nous emprisonnant, ils en auront fini avec nous politiquement, ils se trompent. La lutte, qui est pour nous une question d’honneur et de dignité, continuera, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des prisons.

Et si les deux terroristes Papandreou et Chrysochoidis se réjouissent avec suffisance de nos arrestations, s’ils coirent qu’ainsi ils ont assuré la sécurité nécessaire à leur parti social-fasciste pour continuer librement à imposer ses projets crimlinels à la société, remuant la queue pour que leurs protecteurs américains les fécilitent, s’ils espèrent avoir éliminé une menace sérieuse pour leur régime, nous leur assurons qu’ils ne se débarasseront pas facilement de nous.

Tant que nous serons vivants, tant que nous vivrons et repirerons, nous ferons ce que nous pourrons pour dresser des obstacles à leurs projets antisociaux et criminels. Continue reading Lettre politique à la société

Appel de solidarité internationale pour la Lutte Révolutionnaire

Le 5 octobre a été décidé comme jour d’ouverture du procès de l’organisation révolutionnaire, Lutte Révolutionnaire.

Le procès aura lieu dans la salle du tribunal de la prison de Korydallos.
Huit accusé-e-s passeront en procès, selon un ordre du conseil d’appel, pour participation à l’organisation.
Les accusé-e-s pour l’affaire de la Lutte Révolutionnaire sont N.Maziotis, P.Roupa, K.Gournas, Ch.Kortesis, V.Stathopoulos, S.Nikitopoulos, K.K. (pas arrêté; en cavale) and M.Beraha (la femme de K.Gournas).

Les trois premiers accusé-e-s, Maziotis, Roupa et Gournas ont pris la responsabilité de leur participation et restent emprisonné-e-s, mais mi-octobre les 18 mois de leur détention provisoire expirent. Les autres accusé-e-s sont libres.

Kortesis, Stathopoulos et Nikitopoulos, ont récemment été relâchés sous conditions, suite à deux décisions de juges de la Cour d’Appel˙ la Cour Suprême avait appliqué une rétractation sur la première décision de la Cour d’Appel et la deuxième décision prise a ratifié les décisions des juges d’appel.

Les charges portées contre chacun-e concernent les crimes suivants: formation et participation dans une organisation terroriste, fabrication et possession d’engins explosifs, dynamitages et nombreuses tentatives d’homicides.

La Lutte Révolutionnaire a fait de nombreuses attaques, dont une au lance-roquette contre l’ambassade américaine, le 12 janvier 2007, ainsi qu’une attaque armée contre des flics sur la rue Bouboulinas, le 5 janvier 2009.

La Lutte Révolutionnaire est accusée d’être derrière les attaques suivantes (toutes à Athènes) :
•   5 septembre 2003: Explosion contre le Palais de Justice
•   14 mars 2004: Explosion contre une filière de Citibank dans le quartier de Psychiko
•   5 mai 2004: Explosion contre un commissariat dans le quartier de Perissos
•   29 octobre 2004: Explosion des bus de police
•   2 juin 2005: Explosion contre le Ministère du Travail
•   12 décembre 2005: Explosion contre le Ministère des Finances, sur la place de Syntagma, à côté du Parlement
•   30 mai 2006: Tentative d’assassinat de Georgios Voulgarakis, ancien Ministre de l’Ordre Public et (ancien) Ministre de la Culture
•   12 janvier 2007: Attaque à la roquette contre l’ambassade des Etats Unis
•   30 avril 2007: Coups de feu dans le commissariat du quartier de Nea Ionia
•   24 octobre 2008: Explosion des bureaux de Shell dans le quartier de Palaio Faliro
•   23 décembre 2008: Coups de feu contre un bus de la force anti-émeute, près de l’Université d’Athènes, dans le quartier Goudi
•   5 janvier 2009: Coups de feu sur les flics qui gardaient le Ministère de la Culture à Exarchia. Un flic de la force anti-émeute a été grièvement blessé.
•   18 février 2009: Voiture piégée près du siège de Citibank, dans le quartier de Kifissia. La bombe n’a pas détoné.
•   9 mars 2009: Explosion d’une filiale de Citibank dans le quartier de Nea Ionia
•   12 mars 2009 : Explosion d’une filiale d’Eurobank dans le quartier d’Agryroupoli
•   2 septembre 2009: Une voiture piégée cause de sérieux dégâts contre le bâtiment de la Bourse

Les trois camarades qui ont pris la responsabilité des actes de la Lutte Révolutionnaire montrent que le combat pour ce à quoi l’on croit, n’est pas un combat que seule l’«élite » peut mener. C’est n’importe qui, qui souffre dans un système fait pour nous contrôler. L’état sait que le seul terroriste c’est lui-même et les dirigeants et tant que personne ne l’affronte, ils n’ont rien à craindre. Il est temps de montrer que trop c’est trop et l’attaquer par tous les moyens possibles.

SOLIDARITE AVEC LES CINQ ACCUSE-E-S DE L’AFFAIRE DE LA LUTTE REVOLUTIONNAIRE

LIBERTE IMMEDIATE POUR N.MAZIOTIS, P.ROUPA ET K.GOURNAS

HONEUR ETERNEL POUR LE COMBATTANT ANARCHISTE DE LA LUTTE REVOLUTIONNAIRE LAMBROS FOUNTAS

SOLIDARITE AVEC TOUS LES COMBATTANTS EMPRISONNES!

BOUBOURAS/ACTFORFREEDOMNOW!

Le cas de la Lutte Revolutionnaire

Déclaration des trois membres emprisonnés de Lutte Révolutionnaire (6/4)

Déclaration des trois membres emprisonnés de Lutte Révolutionnaire à l’attention du Conseil des juges d’appel d’Athènes avec laquelle ils refusent d’assister à l’examen de la prolongation ou pas de leur détention provisoire.

Ceux qui sont dangereux pour l’humanité, ceux qui constituent la menace terroriste moderne pour la majorité sociale, ceux qui empiètent sur toute liberté, qui imposent la loi du plus fort et constituent une menace permanente pour la sécurité et la justice de la plupart des gens, ce sont ceux qui nous poursuivent, ceux qui nous gardent en prison, ceux qui nous jugeront et condamneront à plusieurs années d’emprisonnement dans les prisons du régime. Et ils font tout ça comme des assistants fidèles de la nouvelle junte de l’état grec, du F.M.I., de la B.E.C. et de l’U.E.
Qu’ils soient sûres que le moment vient où nos juges et nos procureurs seront appelés eux-mêmes, ainsi que les criminels et les terroristes de l’élite économique et politique, à rendre compte de leurs actions devant le peuple grec qui se sera révolté contre la tyrannie moderne.
Une année après nos arrestations et la signature du Mémorandum par le gouvernement grec de PASOK – du mémorandum qui constitue un contrat de soumission de la société grecque au capital supranational -, une année après ces événements étroitement liés à l’histoire de ce pays, les défavorisés souffrent sous la junte de l’état grec et de la troïka.
En ce qui nous concerne, en ce qui concerne la Lutte Révolutionnaire, pendant les premiers jours de nos arrestations, le gouvernement grec avait avoué par l’intermédiaire du dignitaire de gouvernement, que si nous n’étions pas arrêtés, nous renverserions les mesures économiques.
Nous confessons que cela était ce que nous essayions de faire. Et que nos persécuteurs soient sûres que si nous n’étions pas dans la prison, ça serait l’élite économique et politique qui souffrirait et pas les prolétaires de ce pays.

Vive la révolution sociale
Les trois membres emprisonnés de Lutte Révolutionnaire
Pola Roupa, Costas Gournas, Nikos Maziotis

(la source en grec)

Communiqué suite à l’explosion de la succursale de Citibank de la rue Lavriou à Athènes.

Nous assumons l’entière responsabilité de l’explosion de la succursale de Citibank sur la rue Lavriou à Nea Ionia (Athènes) le 9 mars. Notre action a suivi la tentative du 18 février, lorsque nous avons essayé de faire sauter le siège de Citibank sur la rue Achaias, à Kato Kifisia (Athènes) avec une voiture remplie d’explosifs. Cette opération spécifique faisait partie de l’intervention stratégique de notre organisation en ce qui concerne la crise économique et ses géniteurs, parmi lesquels le capital de la banque internationale tient une place prédominante. L’utilisation d’une voiture lestée de 125 kg d’explosifs ne visait pas une attaque de petite envergure mais était destinée à détruire l’infrastructure de cette entreprise multinationale en particulier, marquant clairement que sa présence sur le territoire grec est en péril. Après tout, l’un des objectifs principaux d’un vrai mouvement révolutionnaire et d’une organisation armée est de transformer un pays en un terrain hostile pour les mécanismes criminels des agents supranationaux du capitalisme, tel que Citibank. Continue reading Communiqué suite à l’explosion de la succursale de Citibank de la rue Lavriou à Athènes.