Tag Archives: sabotage

Santiago, Chili : Cadenas d’un Teletrak scellés

Durant les premières heures du 18 juin, des membres de la Bande Anonyme pour le Sabotage ont fermé de deux cadenas un bureau de pari Teletrak à Santiago. Plus tôt nous avions harcelé leurs clients avec un bruit indésirable, cette fois nous nous sommes occupés de leurs serrures.

“…Nous continuerons à casser vos fenêtres, nous continuerons à peindre vos murs, nous continuerons à baiser vos serrures, nous continuerons à crier devant des visages… Nous continuerons sur le pied de guerre!”
-Ekkaía.

Bande Anonyme pour le Sabotage
Front de Libération Animale/Front de Libération de la Terre

en anglais, espagnol

Nantes : Appel à manifestation contre le climate chance lundi 29 Septembre à 14h !

cc2016-flyercomplet

Appel à diffuser autour de vous, pour lancer trois journées de blocage et de sabotage d’un événement international qui prétend faire partie de la solution alors qu’il participe directement au problème !

Si nous voulons défendre notre avenir, c’est au présent que ça se passe et en ne laissant pas les gros destructeurs de la planète et de nos vies décider à notre place !

Toutes et tous à Nantes le 26 Septembre à 14h Place Ricordeau pour une manif déterminée, imaginative et survoltée !

Pour l’appel complet et en format tract, c’est ici :

https://www.dropbox.com/couleur (version couleur)

https://www.dropbox.com/n&b (version Noir et Blanc )

(N.B. : pas besoin de s’inscrire à dropbox pour télécharger le flyer)

Pour plus d’infos sur le climate chance, premier sommet international des acteurs non-étatiques du climat (multinationales, élu-e-s du monde entier, ONGs mondiales et locales, start-ups des nouvelles technologies, etc…) :

https://stopclimatechance.wordpress.com/

Place à votre imagination et à vos envies d’actions durant le parcours ainsi que pendant la durée du sommet !

Le collectif stopclimatechance

Gênes : Sabotage contre la dictature technologique

CONTRE LA DICTATURE TECHNOLOGIQUE

La société actuelle peut sans aucun doute être décrite comme un système technocratique dans lequel la science effrenée et les produits qu’elle met sur le marché dominent et régulent la vie au niveau global.

Depuis qu’elles existent, les multinationales maintiennent leur contrôle sur la Planète à travers les Etats et les institutions internationales (ONU, UE, FMI, BCE).

La société hyper-technologique est la société parfaite pour satisfaire les 2 exigences principales du Pouvoir : le profit et le contrôle social.

Grace à la science et à la technologie, élevées au rang de divinités modernes, le profit ne connait plus de limites : on passe de dispositids militaires en continuelle évolution à l’incroyable quantité de produits inutiles voués au commerce.

D’autre part, le contrôle social et de la vie ne pourra qu’être plus capillaire, passant des simples caméras de vidéosurveillance à l’utilisation des nanotechnologies.

Les personnes, qui sont désormais privées de toute autonomie et de volonté propre, sont introduites dans le fabuleux monde de la science à travers un accès partiel et fictif à la technologie.

Avec cette chimère de l’amélioration de la qualité de la vie, les seuls effets réels sont une production frénétique, l’atrophisation des esprits et des capacités de chacun-e, l’effacement des émotions réelles, et donc de la vie en tant que telle.

Tout cela alors que ce qui reste de la nature est dévasté devant nos yeux pour construire de grandes oeuvres qui permettent de faire voyager ces marchandises plus rapidement et de les repérer avec encore plus de facilité.

Tout cela alors que la télévision transmet dans l’indifférence générale des images de peuples massacrés et réduits à la faim pour exploiter les ressources indisensables à l’augmentation de la fabrication de ces marchandises.

Pour une fois, nous avons simplement décidé de passer outre le contrôle et de menacer le profit de la société technocratique.

Nous avons mis le feu aux câbles d’alimentation d’une centrale de télécommunications appartenant à Italsite Spa, entreprise spécialisée dans le secteur en Italie et en Europe.

POUR LA LIBERATION IMMEDIATE DE MARCO CAMENISCH

EN SOLIDARITE AVEC LES ANARCHISTES INCARCERE-E-S EN ITALIE, AU CHILI, EN GRECE, EN ESPAGNE ET AU MEXIQUE

en italien / espagnol, grec

Hanhikivi, Finlande : Sabotage sur un site de construction nucléaire

nuclearsabotageDans la nuit du 8 juin, une machine (pelleteuse) a été sabotée sur le site de construction de la centrale nucléaire de Fennovoima. Les fils et les câbles etc ont été tranchés et les fenêtres cassées.

Les individus qui ont réalisé l’action du 8 juin ne représentent qu’eux et non pas une organisation ou un réseau d’activistes.

Le journal mainstream qui a parlé le premier de l’attaque (le journal Kaleva) a choisi de ne pas se concentrer sur les crimes auxquels répondait cette attaque, pour plutôt se focaliser sur la perte de fluide hydraulique dans une fosse de gravats dans la zone rasée qui était autrefois la forêt de Hanhikivi Cape, habitée par de nombreuses espèces en voie de disparition. Comme d’habitude, les méthodes choisies par les individus à la base de l’action ont été le centre de l’attention, et pas le projet massivement destructeur de la centrale nucléaire elle-même. Ce que les médias nomment “vandalisme” était un acte réfléchi de sabotage, un méthode qui a toujours eu un rôle important dans la lutte contre les systèmes d’exploitation oppressifs dans lesquels les intérêts des pouvoirs corporatifs passent toujours avant les besoins et l’existence de la population et de la nature locale.

L’écriture de nouvelles lois à mesure que le projet avance, pour donner à des entreprises comme Fennovoima le droit d’exproprier des terres par la force, démontre à quel point cela est loin d’un processus démocratique et aussi comment les lois sont faites pour servir les intérêts des entreprises et non pas des personnes. La construction d’une centrale nucléaire n’est jamais un processus démocratique, et les décisions concernant ce genre de systèmes énergétiques sont prises bien au-dessus des têtes des gens ordinaires.

Jusqu’ici, les canaux offerts par le soit-disant système démocratique n’a eu aucun effet sur le déroulement du projet et sur la préparation du site de construction pour le réacteur planifié. Emphase sur “planifié – l’autorisation de construction n’a pas encore abouti, et il manque au projet le pourcentage nécessaire d’investisseurs locaux pour être approuvé par l’Etat.

Ce moment est un point critique, où il faut montrer aux entreprises déjà impliquées et aux possibles investisseurs que cette route sera difficile à parcourir. Toutes les entreprises, grandes et petites – qui profitent de la destruction de Hanhikivi Cape et de la création d’un autre immédiat énorme problème nucléaire pour les générations futures et présentes – doivent sentir que ce n’est pas une bonne idée.

Ce n’est que le début.

En solidarité avec le campement de protestation de Hanhikivi Cape et avec les habitants qui résistent à leur expropriation forcée.

Berne : Crédit suisse attaqué à la peinture

Dans la nuit du 21 au 22 janvier 2015, nous avons attaqué avec de la peinture l’agence du Crédit suisse de Köniz à Berne.

Le Crédit suisse est une nouvelle fois comme chaque année un partenaire stratégique du Forum économique mondial (WEF) à Davos. Les riches et les puissants de ce monde se retrouvent de nouveau ce mois de janvier à Davos pour discuter ensemble de l’avenir de leurs affaires. Tout comme les riches et les puissants s’organisent à Davos et promeuvent l’exploitation quotidienne des gens, des animaux et de la nature, nous organisons notre résistance contre ça.

Que ce soient à Davos, Bâle, Zürich ou Berne, aucun calme à l’intérieur du pays pour le sommet !

Smash WEF !

Etats-Unis : Neuf points sur pourquoi il est nécessaire de tout bloquer

Les flics flinguent des gamins et le spectacle continue.
Le marché immobilier s’effondre et le spectacle continue.
Les écosystèmes sont détruits et le spectacle continue.
Les marchés déterminent le prix de nos vies
Et soumettent l’enseignement à leurs besoins.
Bloquons ce mécanisme.
Bloquons tout.
Commençons par le début.

NEUF POINTS SUR POURQUOI IL EST NECESSAIRE DE TOUT BLOQUER

1. Dans une ville dans laquelle la vie est basée sur le commerce et sur l’échange de biens, bloquer tous les circuits commerciaux revient à interrompre la normalité. Vous pouvez dire : “Ça va être gênant.”

Nous répondons que nous ressentons beaucoup plus d’inconfort lorsque l’on prétend qu’il est tout à fait normal que des flics assassinent des adolescents noirs et que les banques et les multinationales décident de notre futur. Quand l’insécurité à propos de la vie se transforme en peur. Quand les dernières limites de la dévastation sociale et environnementale sont sur le point d’être atteintes.

2. Une manifestation spontanée de 200 personnes chaque jour génère plus de problèmes qu’un gros événement organisé de 20.000 personnes une fois par lustre. C’est tout la différence entre l’efficacité et la participation vide.

3. La multiplicité des formes de lutte et des moments de conflit depuis le bas nous rend moins contrôlables. De cette façon, il n’est pas possible de nous faire rentrer dans les voies prévues ou de nous taxer de soutenir partis politiques ou syndicats. Au contraire, nous devenons plus agiles et moins prévisibles. Nous acquérons une richesse de pensée et d’action.

4. Nous vivons dans une société frénétique où la logique de l’économie détermine le rythme de la vie. Production-profit-rapidité dans le parcours scolaire, au travail, au supermarché. Les êtres humains sont des débris abandonnés aux flux des échanges commerciaux, des corps isolés dans des réseaux virtuels, incapables de comprendre où nous allons. Réjouis par les confortables ondes du spectacle, occupés par le fait de courir derrière de faux besoins et le mirage d’une promotion de carrière, nous sommes désormais incapables de saisir la possibilité d’un changement réel. Il est donc urgent que nous nous arrêtions. Nous devons arrêter ce spectacle qui nous écrase.

5. Bloquons tout (des écoles aux rues) pour pouvoir enfin respirer et mettre fin à cette course au profit et à la mort, pour voir les choses depuis une perspective différente, une perspective de surprise et de plaisir en faisant l’expérience partagée d’une liberté inattendue. Créons l’auto-organisation et étendons le conflit pour pouvoir récupérer notre force et nos esprits avant de commencer à inverser la course.

6. Un blocage inattendu et joyeux est un instrument de provocation. C’est un instrument de sabotage des mécanismes d’une machinerie sociale qui nous veut indifférent-e-s au monde qui nous entoure et insensibles à nos passions.

7. Sortir dans la rue veut aussi dire se réapproprier tous les espaces urbains qu’ils nous refusent, se déplacer à travers la ville et rencontrer d’autres réalités sans créer de nouveaux dogmes.

8. Si l’économie bloque la libre circulation des personnes et de la connaissance, nous voulons bloquer l’économie par la libre et naturelle circulation des personnes et par la connaissance. C’est-à-dire : si leur économie a pour objectif de piller et de détruire nos vies, notre objectif est de détruire leur économie et de reprendre ce qui nous appartient.

9. Le blocage n’est qu’un moyen parmi d’autres. Il n’y a pas de voie toute tracée vers la victoire ; Au contraire, de nombreux chemins sont a explorer. Nous laissons les tuyaux d’écoulement à ceux qui afflueront bientôt dans des luttes compatibles avec le Pouvoir. Nous laissons les égoûts à ceux qui surferont sur le vague de la protestation avec pour seul but de rajouter de l’eau à leur moulin politique.

Nous préférons le grand large.

Répandons les blocages et les occupations, pour Mike Brown, et pour chacun-e d’entre nous.

Belgique : Quelques brèves du désordre

Deux frappes contre les comicosFin septembre, des inconnus ont fait exploser deux petites bonbonnes de gaz devant le commissariat de police dans la rue Van Lint à Anderlecht. L’explosion s’est produite vers 4h30 du matin. Les pompiers sont venus rapidement sur place afin d’éteindre l’incendie. Les dégâts seraient limités. Rappelons que ce même commissariat avait été entièrement détruit en 2009 à coups de cocktails molotov comme vengeance pour les tortures que des policiers de cette zone ont commis contre des prisonniers à Forest, au moment où ils remplaçaient les gardiens en grève. Le comico était alors resté fermé pendant 2 ans. Le lendemain de cette explosion incendiaire, un autre incendie a visé un commissariat de la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles. Seul un journal flamand a mentionné cette attaque, ajoutant que le Centre de Crise du Ministère de l’Intérieur aurait émis une directive avec des consignes aux policiers de Bruxelles suite à ces deux attaques : ne jamais sortir sans gilet pare-balle et ne jamais laisser leurs véhicules sans surveillance. L’Organe pour l’Analyse de la Menace considère de son côté d’augmenter le niveau de la menace, qui se trouve aujourd’hui à 2 (sur 4) concernant les infrastructures policières.

112 – Lors des émeutes le 6 novembre 2014 à Bruxelles suite à une manifestation massive contre le nouveau gouvernement, 112 policiers ont été blessés, presque tous des effectifs des différentes zones de police de Bruxelles. Plusieurs bâtiments, commerces et bureaux ont été dégradés, 11 véhicules (dont une moto de police) ont été brûlés. 112, c’est alors devenu le chiffre de la colère, le chiffre de la vengeance pour toutes les personnes tabassées, enfermées, torturées et tuées par les flics, le chiffre de la rage contre le serrage de vis général.

Briser le train-train – Le jour avant la manifestation, un incendie a détruit les câbles de signalisation des chemins de fer près de la Gare Centrale à Bruxelles. L’incendie a paralysé l’ensemble de la circulation ferroviaire pendant quelques heures. Un petit avant-goût pour la grève du lendemain ?

Un supermarché pris pour cibleLa veille de la manifestation émeutière à Bruxelles, quelqu’un a tenté de brûler un supermarché Delhaize à Roeselaere en boutant le feu à l’entrée et à la sortie de secours. Les pompiers étaient rapidement sur place, limitant les dégâts.

Brûle, collabo, brûle – Début novembre, vers 3h du matin, le chantier du nouveau campus de la Haute Ecole AP à Anvers, est frappé par deux incendies. Deux baraques de chantiers partent entièrement en fumée, dont le bureau de l’ingénieur. Ailleurs sur le chantier, un autre incendie ravage du matériel de construction. Cette nouvelle construction fait partie de l’énorme projet de gentrification du quartier populaire du nord d’Anvers, le fameux “Park Spoor Noord“, et est réalisé par les entreprises de construction Willemen, Interbuild et BAM, toutes les trois aussi impliquées dans la construction de nouvelles prisons en Belgique.

Incendie solidaire avec le Testet – « Dans la nuit du 4 au 5 novembre, une pelleteuse et un engin de forage sont partis en fumée sur le chantier de la rue Vandenbranden dans le centre de Bruxelles. Un tag a été laissé sur place « A Rémi ». Ils aménagent, on saccage ! »

Vague incendiaire à Liège Pendant la nuit du premier novembre, à différents endroits, quatre voitures, deux cars scolaires et une cabine de chantier ont été incendiés dans le quartier populaire de Saint-Léonard à Liège.

Briser le train-train (bis) – A Dilbeek, près de Bruxelles, des câbles de signalisation qui courent le long du chemin de fer ont été incendiés. L’incendie volontaire a eu lieu vers 3h30 du matin et a provoqué des retards pendant toute la journée.

Couper la télécommunication – A Montigny-le-Tilleul et à Gosselies (région de Charleroi), des inconnus ont pénétrés dans deux bâtiments techniques de Proximus, une des principales entreprises de télécommunication en Belgique. A l’aide d’une visqueuse, des câbles de fibre optique et de cuivre ont été sectionnés. Ce sabotage a paralysé l’Internet, la télévision et le téléphone dans toute la région, ainsi que les alarmes de particuliers dépendant de Proximus, mais aussi les alarmes de différentes chaînes de supermarchés et de banques. Lors de la panne, des renforts de sécurité et de police se sont chargés de protéger notamment les banques dans la région. Aussi les terminaux Bancontact étaient hors service. Les réparations ont durée plusieurs jours : « il s’agit d’un travail manuel et fastidieux puisque des milliers de câbles doivent être ressoudés les uns après les autres ». Quelques jours plus tard, deux bornes de Proximus ont été incendiées, privant quelques centaines de clients de leurs connexions de télécomunication.

Nik la justice – Pendant la nuit, quelqu’un a mis le feu à la boîte aux lettres de la Maison de la Justice à Bruges, l’agence responsable entre autre pour la gestion des libérations conditionnelles et des peines de travail. Le feu ne s’est pas propagé à l’intérieur du bâtiment.

via hors service

Australie : attaque contre le Service des Parcs Nationaux et de la Vie Sauvage

Nous revendiquons l’attaque sur le Service des Parcs Nationaux et de la Vie Sauvage [National Parks and Wildlife Service] le matin du jeudi 18 septembre.

Les NPWS ont été pris pour cible du fait de leur longue histoire de participation à la guerre contre la nature et de leur néfaste habitude de balancer du poison de type 1080 (fluoroacetate de sodium) dans des lieux sauvages, sous couvert de la « conservation ». Tuant et détruisant aveuglement, combien d’autres vies et d’autres terres devront-elles être détruites par les visions et les expériences démentes et écocides de ce groupe ?

Pour exprimer notre colère, nous avons pénétré sous le couvert de la nuit dans leur dépôt de la zone de Darug/Gundungurra [ville de Blackheath, dans les Nouvelles Galles du Sud]. Le temps de notre courte visite, deux de leurs véhicules ont été attaqués, les pneus crevés, les pare-brises détruits et un petit additif ajouté au carburant, simplement pour donner un arrière-goût sucré à toute l’histoire.

Si vous choisissez de continuer à utiliser cette terre comme si elle était votre dépotoir, vous nous trouverez de nouveau sur votre route. Notre rage ne brûlera que plus fort et plus intensément.

Pour la défense des prédateurs. Pour la défense de la vie sauvage.

Front de libération de la Terre (ELF)

Italie – Prisonnier-e-s NO Tav : Chiara, Claudio, Mattia et Niccolò revendiquent le sabotage du chantier de Chiomonte

Turin – 24 septembre 2014

En attente de plus amples informations, nous apprenons des compagnons présents lors de l’audience du procès contre Chiara Zenobi, Claudio Alberto, Mattia Zanotti et Niccolò Blasi que les quatre, très en forme, la tête haute et souriants, ont revendiqué leur participation au sabotage advenu en mai 2013 sur la chantier du TAV de Chiomonte. En prenant la parole, ils sont partis à l’assaut du château d’accusations et de théorèmes que l’investigation essaye de superposer à une réalité beaucoup plus simple, en rejetant la catégorie de « terrorisme » superposée aux techniques de résistance No TAV, libérant ainsi le champ du langage et de la sémantique de la répression et de la domination.

Sur Macerie, les voix de Mattia, Niccolò, Claudio et Chiara lisant leur déclaration au tribunal.

Vive la résistance No TAV !

Ci-dessous, les déclarations lues au procès :

Je connaissais la Maddalena et la Val Clarea avant que n’y soit implanté le chantier de la grande vitesse. J’ai marché dans ces bois, j’y ai dormi, j’y ai mangé, chanté et dansé. Dans ces lieux, j’ai vécu de précieux fragments de vie aux côtés d’amis qui ne sont plus là aujourd’hui, et que je porte dans le cœur.

Je suis retourné là-bas de nombreuses fois au cours des années.

De jour, de nuit, le matin comme le soir ; en été comme en hiver, en automne et au printemps. J’ai vu cet endroit changer à mesure que le temps passait, les arbres tomber, abattus pas dizaines pour faire de l’espace aux haies d’acier barbelé. J’ai vu le chantier grandir et une partie du bois disparaître, de nombreux phares surgir hors de terre et l’armée arriver pour surveiller un terrain lunaire et désolé, avec les mêmes engins qui patrouillent dans les montagnes afghanes.

Et ainsi, je suis retourné une fois de plus en Val Clarea, pendant cette désormais célèbre nuit de mai.

Beaucoup de choses, trop, ont été écrites et dites sur cette nuit et ce n’est pas à moi, et cela ne m’intéresse d’ailleurs pas, de dire comment ce geste se transcrit dans la grammaire du code pénal.

Ce que je peux dire, c’est que cette nuit-là, j’étais moi aussi présent.

Que je n’aie pas été là dans le but de provoquer la terreur chez d’autres, voire pire, n’importe quelle personne peut le comprendre, pour peu qu’elle soir dotée d’un minimum de bon sens et ayant une idée même lointaine de ce qu’est la nature de la lutte No TAV et du cadre d’éthiques qui se coordonnent à l’intérieur duquel cette même lutte exprime sa résistance depuis plus de vingt ans.

Que j’aie été là pour manifester une fois de plus ma radicale inimitié envers ce chantier et, si possible, en saboter le fonctionnement, je vous le dis moi-même.

Et si nous avons décidé aujourd’hui de prendre la parole avant que ce procès ne s’aventure dans la jungle des expertises et des contre-expertises vocales, c’est tout simplement pour affirmer une vérité simple : ces voix sont les nôtres.

Là-dessus, l’accusation a construit son histoire.

Une histoire selon laquelle des téléphones deviennent les preuves de l’existence d’une chaîne de commandos, voire même d’une planification paramilitaire, mais la vérité – comme cela arrive souvent – est beaucoup plus simple et moins grandiose.

Il existe une devise en Val Susa, qui est entrée depuis des années dans le bagage commun de la lutte NoTAV et en oriente en pratique les actions contre le chantier.

Cette devise est : « Si parte e si torna insieme » [On part ensemble, on revient ensemble]. Ce qui signifie que dans cette lutte, tout bouge ensemble. On part ensemble, et on revient ensemble.

Personne n’est abandonné sur la route. C’est à cela que servaient les téléphones cette nuit-là, c’est à cela que se sont prêtées nos voix.

Parler au lieu de ça de chefs, d’organigrammes, de commandos, de stratèges, signifie vouloir projeter sur cet évènement l’ombre d’un monde qui ne nous appartient pas et pervertir notre propre façon d’être et de concevoir l’agir en commun.

En ce qui me concerne, je laisse aux enthousiastes spéculateurs à grand vitesse le triste privilège de n’avoir aucun scrupule vis-à-vis de la vie des autres, et je leur abandonne aussi le culte de la guerre, du commando et du profit à tout prix.

Nous gardons près de nous les valeurs de la résistance, de la liberté, de l’amitié et du partage, et c’est à partir de ces valeurs que nous chercherons à porter de la force partout là où les conséquences de nos choix nous mèneront.

Mattia.

*

La nuit du 13 au 14 mai, j’ai pris part au sabotage du chantier de la Maddalena à Chiomonte. Voilà le voile levé sur le mystère.

Je ne suis pas surpris du fait que les enquêteurs, dans leur tentative de reconstruire les faits, utilisent des mots tels qu’« assaut, attentat terroriste, groupes paramilitaires, armes létales ». Qui est habitué à vivre et à défendre une société fortement hiérarchisée ne peut comprendre ce qu’il s’est passé ces dernières années en Val di Susa. Pour le décrire, il ne pourra que puiser dans sa culture empreinte de termes belliqueux. Il n’est pas dans mon intention de vous ennuyer avec les raisons pour lesquelles j’ai décidé de m’engager dans la lutte contre le TAV et sur ce que signifie la défense de cette vallée. Je veux simplement souligner que tout ce qui peut avoir un rapport avec la guerre ou les armées me répugne.

Je comprends l’effarement de l’opinion publique et de ses affabulateurs par rapport à la réapparition de cet illustre inconnu, le sabotage, après qu’ils se soient tant démenés pour l’enfouir sous des quintaux de mensonges.

La lutte contre la train à grand vitesse a le mérite d’avoir dépoussiéré cette pratique, d’avoir su choisir quand et comment l’employer, et d’être parvenue à distinguer le juste du légal.

C’est aussi à elle qu’incombe la grande responsabilité de maintenir la foi et les espoirs que de nombreux exploités mettent en elle, et de faire savourer de nouveau le goût savoureux de la libération.

Je me permets de retourner quelques accusations à l’envoyeur. Nous sommes accusés d’avoir agi dans le but de toucher des personnes, ou en tout cas d’être totalement insensibles à leur présence, comme si nous éprouvions un profond mépris envers la vie des autres. S’il y a bien quelqu’un qui démontre un tel mépris, ce sont les les militaires qui exportent la paix et la démocratie aux quatre coins du monde, les mêmes qui président le chantier de la Maddalena avec dévotion et professionnalisme. En ce qui concerne l’accusation de terrorisme, je n’ai pas l’intention de me défendre. La solidarité que nous avons reçue depuis le jour de notre arrestation jusqu’à celui d’aujourd’hui démonte suffisamment bien une incrimination aussi hardie. S’il y avait derrière cette opération la tentative, pas tellement dissimulée, de régler son compte à la lutte NoTAV une bonne fois pour toutes, je dirais que cette tentative a misérablement échoué.

Claudio.

*

Les motifs qui m’ont poussé en Val di Susa à prendre part à cette lutte sont nombreux ; les motifs qui m’ont poussé à rester et à continuer sur cette voie sont bien plus.

Il y a là-dedans un parcours de maturation collective, d’assemblées publiques et privées, de campements et occupations, de confrontations et d’affrontements. Là-dedans, ce qu’il y a, c’est la vie, celle de tous les jours, celle des aubes naissantes et des nuits blanches, de la gorge sèche sur les pentes rocheuses et des repas frugaux, des petits engagements et des grandes émotions.

A travers ce parcours, ceux qui luttent ont appris la précision du langage, à nommer les choses telles qu’elles sont, et non par l’emballage formel sous lesquelles elles se présentent, comme un chantier qui auparavant était un fortin et se transforme maintenant en forteresse. Des mots capables de restituer la portée émotive et l’impact de certains choix de l’adversaire sur nos propres vies, de qui a décider de s’embourber dans cette grande œuvre. Des mots dépoussiérés d’un lexique qui paraissait antique et qui se redécouvrent en fait dans toute leur puissance et leur simplicité par la description de nos propres actions.

Une finesse de langage dont je me rends compte qu’elle n’est pas si répandue que ça dans le monde qui m’entoure, lorsque je lis à propos d’improbables « commandos » qui, selon une certaine reconstruction, reprise entre autres par les journaux, auraient attaqué le chantier la nuit du 13 mai. Un mot ô combien malheureux, non seulement du fait de son appel à l’acte de commander mais aussi pour son allusion au mercenariat, inacceptable, par qui serait capable d’utiliser n’importe quel moyen afin d’atteindre ses fins.

Par qui lutte et a appris à canaliser avec intelligence jusqu’aux passions les plus fortes et impétueuses qui naissaient de tous les coups reçus lorsqu’un ami perdait un œil à cause d’un lacrymogène ou qu’un autre était en fin de vie.

En ce qui me concerne, la Val Clarea m’est amie depuis le moment où, en 2011, nous relancions la terre à mains nues dans les trous creusés par les pelleteuses pendant les agrandissements du chantier.

Je me souviens que d’entre les tentes de ce campement résonnait une chanson, parmi toutes celles qui avaient été inventées pour s’amuser et pour se donner de la force, sur l’air d’un vieux chant partisan. Le premier vers disait « Nous descendrons unis des bois de Giaglione ». Ces dernières années, ces mots ont de nombreuses fois été suivis, repris et relancés, et quelqu’un a décidé de le faire de nouveau cette nuit de mai, avec autant de conviction, et j’en faisais partie. L’une des voix derrière les téléphones est la mienne. Mais se focaliser sur une responsabilité personnelle pour en tisser plus ou moins les éloges n’est pas à même de restituer ce sentiment collectif qui a mûri dans les maisons de tant de familles, en vallée comme en ville, ou dans une discussion et un verre partagé dans un bar, sur les places et dans les rues, dans les moments conviviaux comme dans ceux les plus critiques. Un sentiment qui a su s’exprimer dans l’un des slogans les plus criés après nos arrestations et qui décrit bien ce à quoi appartient réellement ce geste : « dietro a quelle reti c’eravamo tutti » [derrière ces grilles, nous y étions tous]. Un slogan qui nous renvoie directement dans une assemblée populaire tenue à Bussoleno en mai 2013, lors de laquelle le mouvement dans son ensemble saluait et accueillait ce geste, en le nommant de son nom de sabotage.

Et si nous étions tous derrière ces grilles, un bout de chaque personne a su nous soutenir et nous donner de la force derrière ces barreaux. Pour cela, encore ici, quelles que soient les conséquences de nos actions, nous ne serons pas seuls à les affronter.

Niccolò.

*

Vous ne trouverez pas dans cette salle les mots pour raconter cette nuit de mai.

Vous utilisez la langue d’une société habituée aux armées, aux conquêtes, aux vexations.

Les attaques militaires et paramilitaires, la violence aveugle, les armes de guerre appartiennent aux États et à leurs émules.

Nous, nous avons lancé notre cœur au-delà de la résignation.

Nous avons jeté un grain de sable dans l’engrenage d’un progrès dont le seul effet est l’incessante destruction de la planète sur laquelle nous vivons.

J’étais présente cette nuit-là, et la voix féminine qui a été interceptée est la mienne.

J’ai traversé une partie de ma vie aux côtés de tous ces hommes et de toutes ces femmes qui, depuis plus de vingt ans, opposent un non sans appel à une idée qui dévaste le monde. J’en suis fière, et heureuse.

Chiara.

Traduit de l’italien depuis Informa-azione

Allemagne : un véhicule de la société de sécurité Bosch incendié à Francfort

Dans la nuit de lundi 4 août 2014, nous avons mené une attaque incendiaire contre une voiture de la société de systèmes de sécurité Bosch. D’une part, l’expansion de l’architecture de sécurité garantit aux autorités le calme trompeur, et d’autre part de gagner beaucoup d’argent avec la peur. Et la société Bosch est complètement là-dedans. Typiquement, nous aimerions donner plus d’exemples pour cela: pour cette raison, qui est l’extension de la sécurité du métro à Sao Paulo (Brésil), d’autres ont attaqué la même cible à Berlin.

Ici aussi il y a déjà eu des actions à propos du fonctionnement d’une caméra au carrefour Connewitz.

Avec notre action, nous aimerions exprimer notre solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce contre la torture et les conditions carcérales. Beaucoup de force aux combattants,  là-bas comme ici.

Liberté et bonheur pour Bernhard Heidebreder au Venezuela, Nikos Maziotis en Grèce et tous les autres.

Avec cela, nous allons à l’offensive et vous impliquons dans les manifestations anti-capitalistes à venir, que ce soit ici ou ailleurs: Destroika!

Thessalonique, Grèce : Véhicules d’une entreprise de sécurité privée incendiés

L’État (et chaque gouvernement de service), fidèle à la doctrine de paix, d’ordre et de sécurité, promeut terriblement et carrément l’anéantissement physique et psychologique de ses adversaires: l’écrasement par des peines de prison, des unités de prison de type C, de matraques et de gaz lacrymogènes sont juste quelques-unes des pratiques appliquées.

Leur objectif principal est de répandre la peur et par conséquent d’empêcher toute organisation et participation à des actions hors la loi énergiques visant à frapper le système existant et ses partisans.

Eh bien, bâtards dévoués de ce monde, lisez bien ceci: peu importe combien de prisons vous construisez, ou combien de caméras de surveillance vous installez, ou combien de “chiens” vous lâchez, nous allons continuer à nous opposer à vous comme hors la loi et délinquants, jusqu’à ce que chacun de vous ou de nous soient détruits. Il n’y a pas assez de place pour chacun de nous.

Quant à l’apathie qui prévaut en général (et par personne), le compromis, l’inaction démocratique et la connivence égale au silence, et les sujets qui suivent une telle approche portent le fardeau de la responsabilité proportionnelle.

Etant en guerre, dans les premières heures du mercredi 9 juillet, après la promulgation de la loi sur la construction de prisons de haute sécurité, il était temps de riposter, c’est pourquoi nous avons placé deux engins incendiaires dans deux véhicules d’une société de sécurité (rue Elektras, quartier Kalamaria). Simplement pour ce qu’elle est, parce qu’elle offre des produits et des services de contrôle et de répression à vendre, cette «entreprise» est une cible.

Force aux membres de Lutte Révolutionnaire

La lutte continue …

source: asirmatista

Athènes : véhicules d’un concessionnaire Skoda incendiés en solidarité avec les prisonniers en lutte à travers la Grèce

Depuis lundi 23 juin, une grève de la faim massive est effectuée dans la plupart des prisons par des détenus s’opposant au nouveau projet de loi englobant des mesures diverses, qui a pour but de créer des prisons de haute sécurité et restructurer le code pénal.

Une inauguration de prisons de haute sécurité est destinée à compléter le puzzle de la répression qui est systématiquement structurée ces dernières années. Depuis que le masque de havres consuméristes a été enlevé et que les hallucinations du corps social d’une vie paisible se sont effondrées, la domination met à nu son véritable visage. C’était le temps où le souffle de troubles sociaux caressait la nuque “du puissant” et le cri des marginaux dépossédés sifflait dangereusement dans leurs oreilles. L’État, et les intérêts défendus par l’État, ne pouvaient pas laisser impunis ceux qui osaient mettre en doute sa toute-puissance par la pratique; ceux qui ont regardé au-delà des modèles normalisés d’une vie stérile nous ont encouragé et ont osé poursuivre leurs rêves.

La nécessité de la création de prisons de haute sécurité est une partie intégrante de la répression accrue de multiples niveaux que nous vivons au cours des dernières années. Ces tombes en béton sont destinées à avoir un effet dissuasif pour quiconque se sent étouffé dans la jungle de béton moderne, les empêchant ainsi d’attaquer ce qui les opprime, mais aussi de punir les détenus récalcitrants qui peuvent se révolter et résister contre les briseurs de leurs rêves.

Les réflexions qui suivent sont consacrées à tous les prisonniers indisciplinés et rebelles qui ont choisi la grève de la faim comme moyen de résistance contre la fureur inhumaine et vindicative de l’État et de ses mécanismes.

À ceux qui manquent le rendez-vous de mort programé et restent vivants.

À ceux qui “marchent” avec une détermination ferme et agressive sur l’avenue de l’inaction sociale.

Aux voyous qui goûtent le sentiment d’infraction à la loi et flirtent avec l’illégalité.

Aux combattants d’aujourd’hui, de maintenant, les rebelles résolus, intransigeants et conflictuels.

À vous que la fureur autoritaire pénétrante n’a pas réussi à courber; à vous qui vous êtes rangés du côté des éléments dissidents de la vie insurrectionnelle concrète jusqu’à la toute fin…

C’est pourquoi nous avons incendié quatre véhicules d’un concessionnaire automobile Skoda dans le quartier de Gerakas, dans les premières heures du lundi 30 juin comme geste minime de solidarité avec la grève de la faim de masse des prisonniers. Nous appelons à une escalade et à l’intensification des actions polymorphes de solidarité en vue du vote sur le multi-projet de loi dans les prochains jours.

Force pour la lutte des grévistes de la faim.

Rien n’est fini. tout continue.

Feu aux prisons aux quatre coins de la planète

des Marginaux consciencieux

Barcelone : caméras de surveillance sabotées

Les 12 et 13 mai 2014, nous avons saboté deux caméras de vidéo-surveillance avec des marteaux à une station de métro à Nou Barris, une autre de la même façon à Sant Andreu, et bombardé de peinture deux autres caméras respectivement à Gràcia et Sant Antoni.

Nous envoyons nos salutations chaleureuses aux compagnon-es anarchistes emprisonné-es à travers le monde, avec une affection particulière envers Mónica et Francisco, incarcéré-e-s dans l’État espagnol.

Vive l’anarchie.

Appel international au sabotage et à l’action directe contre le mondial au Brésil

Le 12 juin 2014 commence au Brésil la coupe du monde de football, un évènement sportif qu’hommes d’affaires, politiciens, journalistes et sympathisants attendent avec impatience, certains par cupidité, d’autres en raison de l’exacerbation nationaliste, une coupe du monde qui a le plus gros budget jamais investi dans l’histoire (plus de 600 millions de dollars et le compte n’est même pas encore fermé…).

Pourtant, au-delà de l’atmosphère colorée, les danses, le carnaval, la “joie”, la réalité est différente:

A Carioca (Rio de Janeiro), les forces répressives qui sont commandées par la scélérate Dilma Roussef et formées par les brigades antiterroriste US, à savoir l’armée, la police ou appelée ironiquement “Unité de Police Pacificatrice”, sont menées par les miliciens Alexandre Braga et Ezequiel Oliveira de Mendonça, et mettent en œuvre une politique d’extermination contre la population marginale, concentrant leurs attaques dans les favelas et les zones les plus pauvres de cette région. Une extermination qui est loin de diminuer, depuis le déploiement de police militaire orchestrée par le chef de police Tarcísio Andreas Jansen et le colonel Marcelo Rocha, et a plutôt augmenté vu que la cérémonie d’inauguration approche.

Dans des villes comme Sao Paulo, près de 70.000 familles ont été déplacées durant les constructions pour les préparatifs de la coupe du monde, tandis qu’à Rio de Janeiro, environ 40.000 maisons ont connu le même sort.

L’État brésilien, exhibant sa réputation progressiste et d’assistance, a offert une somme d’argent à quelques unes des personnes expulsées (évidemment aucune d’entre elles ne venait des quartiers bourgeois, puisque ces derniers n’ont été que très peu affectés), ce qui est loin d’être suffisant pour récupérer leur logement d’origine, crachant ainsi sur la dignité des résidents, et pensant que l’argent peut masquer toute l’effusion de sang.

Et lorsqu’on parle d’effusion de sang, c’est qu’il y a eu des centaines de blessés et des dizaines de morts au Brésil au cours des derniers mois.

Nous ne pouvons pas oublier de mentionner l’activité répugnante de l’Etat, qui assassine de la manière la plus lâche les enfants qui survivent dans les rues pour recevoir environ 600.000 touristes qui arriveront dans le pays, leur offrant tour à tour des centaines de corps de femmes et de filles soumises à la prostitution.

Ces cartes postales, peut-être inconnues pour beaucoup, sont monnaie courante en Amérique du sud; Il en résulte que notre rage est née de la haine la plus sincère, des besoins vitaux limités, des soumissions quotidiennes et des humiliations constantes. Il en résulte que notre rage n’est pas par lassitude ou posture révolutionnaire, mais est nécessaire et urgente, clairement, magnifiquement violente…

En tant qu’anarchistes, nous ne pouvons pas rester indifférents à tant de misère, à tant de douleur, à tant de torture et tant de morts.

Les personnes responsables de ces atrocités ne vont pas se cacher; ce sont les promoteurs, les multinationales, la société elle-même qui tolère et encourage ce tournoi avec sa passivité et sa servilité.

Premièrement, nous pouvons trouver des bureaux et des représentants dans diverses parties du globe. Il suffit juster d’ajuster la cible et faire feu.

Deuxièmement, nous n’attendons ni demandons rien, par cela nous appelons nous-mêmes à passer à l’action, aux combattants anarchistes de différentes régions, les réfractaires à cet ordre immonde, aux subversifs qui comprennent que le seul chemin est celui de la confrontation directe et réelle.

Par conséquence et cohérence, en révolte et en action.

Pour cette raison, cette déclaration n’est pas destinée à être une simple répudiation, mais une incitation claire à la conspiration, au sabotage et aux attaques contre tous les instruments du système de domination qui vise à nous domestiquer, et en particulier dans ce cas, cette coupe du monde de merde.

Donc, pour notre part et pour commencer, nous avons fait un appel anonyme sur le vol JJ8011 de la TAM Airlines en partance de Buenos Aires à destination de São Paulo, avertissant d’un engin explosif dans le but de saboter le flux normal des touristes qui arrivent dans la région dominée par le gouvernement brésilien, soit n’étant pas au courant de ce qui se passe là-bas ou complices de leur apathie.

SI CE N’EST TOI, QUI ? SI CE N’EST MAINTENANT, QUAND ?

Solidarité active avec les compagnon-nes en révolte au Brésil !

Vengeance pour ceux qui ont été blessés, emprisonnés et tués par l’Etat !

Il n’y aura pas de coupe du monde !

Cellule de Solidarité international
Vaincre ou mourir pour l’anarchie

En Portugais, Anglais et Espagnol

Oakland Californie : Vandalisme contre le développement

Tôt le Lundi 28 Avril dans le Lower Bottoms à Oakland, les serrures de Dogtwon Development et d’un nouveau café fantaisie ont été bouchées à la colle. Les murs de Dogtown Development ont été repeints et on pouvait y lire « Votre progrès pue la mort ». Le café a été repeint et on pouvait y lire « les Yuppies mangent de la merde ».

Nique le développement
Nique le progrès.
Attaque.

Des Anarchistes

Argentine : Alerte à la bombe sur un vol de la compagnie LAN à destination de $antiago du $hili

Dans le cadre des journées d’agitation et de solidarité avec les compagnons Marcelo Villarroel, Freddy Fuentevilla, et Juan Aliste Vega, prisonniers au Chili après avoir été expulsés par le gouvernement argentin, tous les trois accusés de vol suivi de meurtre d’un flic, nous avons ce mercredi 19 mars réalisé une alerte à la bombe sur le vol 4648 de la compagnie LAN à destination de Santiago.

Parvenant par ce geste simple à paralyser les aéroports d’Ezeiza et Mendoza (avec la perte économique que cela implique) et obligeant l’avion à atterrir d’urgence.

En solidarité également avec Carlos Quiduleo, Hans Niemeyer, Sol Vergara, Hermes, Alfonso, et tous les compagnons séquestrés dans les prisons de l’autre côté de la cordillère des Andes.

Le harcèlement psychologique contre l’ennemi est une arme historique des révolutionnaires et nous n’arrêterons pas de l’utiliser. Il n’y a pas d’excuses pour ne pas agir et se solidariser, par tous les moyens qui soient. Avec le souvenir vif du compagnon Sebastian Oversluij.

TANT QU’IL Y AURA DE LA MISÈRE IL Y AURA DE LA RÉBELLION!

LA SUBVERSION POURRA DORMIR, MAIS ELLE NE VA JAMAIS DISPARAITRE!

Source : Contrainformate

Croatie : Revendication d’attaques contre des bureaux de l’emploi

Nous prenons la responsabilité de ces attaques et les casses de badges nominatifs et des fenêtres des bureaux de l’emploi à Varaždin, Rijeka et Pula (Croatie) qui se sont déroulées dans la nuit du 25 au 26 décembre 2013.

Dans ces moments, au cours de laquelle nous sommes violées par une division artificielle en fonction de critères nationaux, religieux et sexuels, nous ressentons le besoin d’agir dans le but de créer un contrepoids à ces pratiques, qui ont été délibérément accentuées par les médias, et qui sont sans aucun doute induites par l’État, les partis politiques et l’Église.

Qui sommes-nous? Nous sommes le résultat de la société. Nous sommes seulement quelques-un.e.s des 400 000 chômeurs suspects de cet acte.

en anglais / collaboration du chat noir émeutier

Brèves de désordre depuis la Belgique

Incendie chez le directeur de la prison de Bruges Dans la nuit de mercredi 11 décembre 2013, un incendie a frappé le domicile de Jurgen Van Poecke, directeur de la prison de Bruges. Ses deux véhicules, une Audi et une Citroën, garées sur l’allée de son villa (rue Kespier à Asbeek), ont été détruits par des flammes. L’incendie a commencé vers 4h du matin, et les flammes se sont répandues au garage de la villa qui a également été détruit. Il n’y a pas eu de blessés, mais la villa est pour l’instant inhabitable vu qu’il n’y a plus de courant, de l’eau ou de chauffage. La prison de Bruges n’est pas seulement réputée la plus sécurisée et la plus grande de la Belgique, elle abrite aussi l’infâme module d’isolement, conçu pour briser les esprits rebelles. Un documentaire a été réalisé à propos de ce quartier de haute sécurité : on peut le regarder sur sur cette vidéo.

Les nuisances et leurs responsables Depuis un an, l’entreprise de parcs et jardins Marinx est installée à Sirault. Avec elle, l’entreprise a amené le bruit des camions et des grues. C’est dans ce contexte d’hostilités des riverains contre les nuisances que la maison de Geoffrey Marinx, le patron de l’entreprise, est partie en fumée. Précisons que la maison du patron était encore inhabitée, il comptait s’y installer dans un mois… A-t-il compris le message ?

Attaquons les collabos La construction de nouvelles prisons (c’est-à-dire, d’encore plus de places pour enfermer des gens et étouffer la question sociale à coups de renforcement sécuritaire et répressif) dépend aussi des entreprises qui les construisent. S’opposer à ces nouvelles prisons, c’est donc aussi mettre des bâtons dans les roues de ces entreprises collabos. Ainsi, le 10 novembre 2013, des inconnus ont cassé les vitres du Centre d’Etudes et de Recherches d’Architecture et d’Urbanisme (CERAU), situé sur l’Avenue des Courses 20 à Bruxelles. Ces architectes ont collaboré à la construction de la nouvelle prison de Marches-en-Famenne qui a ouvert ses portes début novembre. Pour une liste des collabos, regardez par exemple sur le site La Cavale.

Sabotons le train-train quotidien Pendant la nuit, des inconnus ont coupé le courant des signalisations du chemin de fer reliant Bruxelles et Anvers. Des dizaines de trains à l’heure de pointe ont dû être supprimés et les retards allaient jusqu’à 45 minutes. Si les patrons, les professeurs et les employeurs dépendent de notre ponctualité à venir à l’heure pour se faire exploiter, si l’économie en général dépend de la fluidité des transports, voilà une manière simple pour leur mettre des bâtons dans les roues.

Sourire Des nouvelles d’évasions nous font toujours sourire. Deux prisonniers se sont évadés du camp de déportation pour sans-papiers 127bis du tant haï Steenokkerzeel. Un mois auparavant, six prisonniers avaient tenté de s’évader de l’infâme village de l’horreur MerkSSplaSS. Pendant la nuit, ils ont cassé les carreaux, mis hors service les alarmes et grimpé les murs. Trois d’entre eux se blessent, restent derrière et sont arrêtés, mais les trois autres ont réussi à fuir. Bon courage aux évadés!

Steenokkerzeel Dimanche après-midi (8 décembre 2013), une bande de joyeux lurons s’est pointée devant le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel. Après quelques mots échangés avec les détenus qui étaient dans la cour, les gardiens ont rapidement fait rentrer les prisonniers à l’intérieur pour éviter tout contact…. Les matons sont rentrés sous des « Dégage connasse, démissionne !!! » et « FLIC, MATONS, DANS L’AVION ! » Même si le centre n’a pas brûlé ce jour là et qu’aucune évasion n’a eu lieu, la rage s’est exprimée un peu face à ces prisons avec des pétards, fumigènes et feux d’artifices, le tout accompagné d’un joyeux tintamarre. L’envie de cette ballade était de montrer la solidarité avec les sans-papiers et de gueuler la colère concernant l’existence des centres et la mort d’un détenu cette semaine au centre fermé de Bruges.

Vive les évasions A la prison de Lantin, un prisonnier s’est enfui en escaladant le mur protégé par des fils de fer barbelés. L’évadé a profité de l’aide de détenus qui ont fait diversion en faisant exploser un récipient en verre et puis ont fait une pyramide humaine. A l’extérieur, des complices l’attendaient dans une voiture stationnée devant l’entrée réservée aux véhicules de la prison de Lantin. Quand un gardien leur est allé demander qu’est-ce qu’ils faisaient là, il a été menacé par plusieurs individus armés. Une fois que l’évadé a rejoint la voiture, les complices ont relâché le gardien. Les recherches de la police n’ont rien donné Une belle évasion, réussie aussi grâce à la solidarité entre prisonniers et la détermination de quelques complices à l’extérieur !

Prison d’Andenne Vendredi 15 novembre, un détenu a donné des coups à deux gardiens. Les gardiens auraient été blessés et les syndicats ont menacé la direction de faire grève si le détenu n’était pas transféré ailleurs. Poings dans la gueule des matons !

Un coup de fil Mardi 19 novembre. Alerte à la bombe au Palais de Justice à Bruxelles. Tout le bâtiment a été évacué et les audiences suspendus. La police n’a trouvé rien de suspect, mais le travail judiciaire a été perturbé pendant quelques heures. Un coup de fil, des bâtons dans les roues de la machine à enfermer.

Source : Hors Service

Rome, Italie : DAB saboté en solidarité avec les arrêté-e-s de la révolte du 15 octobre 2011

Rome, octobre 2013

Un distributeur automatique de billets (DAB) d’une agence Banca Popolare di Milano a été rendu inutilisable, en solidarité avec les arrêté-e-s de la révolte du 15 octobre 2011…

Solidaires et complices.

Attaquons le capital partout !

Source | Collaboration du Chat Noir Émeutier

Barcelone : attaque contre les bureaux d’Endesa

Power-Utility

Contre la MAT et le monde qui en a besoin

Dans la nuit du 16 septembre, nous avons bouché les serrures du bureau d’Endesa dans le quartier Gran Via de Barcelone. Endesa est impliqué dans la construction de lignes électriques à très haute tension (MAT en espagnol) et d’autres lignes d’électricité à très haute tension qui dévastent le territoire, enrichissent le progrès et la civilisation, et renforcent la domination de l’État et du capitalisme.

Contre la MAT, le progrès et le monde qui en a besoin
Mort à l’État et à la civilisation

sourceCollaboration du Chat Noir Émeutier

Indonésie, Djakarta : attaque incendiaire contre l’Institut d’Art

coucou

La civilisation ne s’établit pas d’elle-même mais par les gens qui la soutiennent. Des personnes qui se convertissent en l’un des pôles de la civilisation. Les humains sont ceux qui ont fait naitre la civilisation. Cela veut aussi dire que dans cette vie actuelle personne n’est innocent ou non coupable. Tout le monde joue un rôle dans la perpétuation de la civilisation. Ainsi, chaque travail, valeurs, propriété, actions et chaque personne qui profite des avantages de la civilisation sont des ennemis pour nous.

Comment ça ?

Les humains sont les créateurs de ce qui est appelé la Culture. La culture est le reflet direct de la civilisation. La culture n’est qu’un des processus de lavage de cerveau pour nous soumettre et altérer les désirs sauvages. La culture n’est pas qu’un lot de valeurs mais un outil de répression et d’hégémonie. Et deux formes parmi les multiples visages de la culture sont l’école et les arts.

Ce qui nous a conduit à envoyer notre feu à l’Institut des Arts de Djakarta situé à Cikini, le 20 août. Nous avons amené notre haine au cœur d’un lieu de rassemblement d’artistes qui ne sont que des marionnettes de la civilisation. Nous avons placé un engin incendiaire dans une salle vide du troisième étage dans l’après-midi. Nous avons réalisé notre action sous le nez d’un groupe d’artistes qui se considèrent comme avant-garde et qui pensaient être révolutionnaires. Nous avons mis le feu pour nous moquer de leur passivité qui n’est qu’un geste de plus qui permet à la civilisation de continuer d’avancer.

L’Institut des Arts de Djakarta est rempli d’illusion depuis longtemps. Cet endroit reproduit des individus qui jouent un rôle principal dans la création de “contre-culture” qui n’est qu’une autre culture, au lieu de découvrir et attaquer l’image entière de la culture : la Civilisation. Ils créent des chansons, des tableaux, des bâtiments, des poèmes et différentes formes d’arts qui aident à enfoncer le clou de la domination.

Notre seul regret est que le feu n’ait pas atteint l’objectif de réduire en cendre tout le bâtiment à cause de d’autres défenseurs de la civilisation : les pompiers, qui sont arrivés en moins d’une heure pour éteindre le feu. Mais ce n’est pas la fin ni notre dernière action. Nous vous frapperons encore.

FLT (Front de Libération de la Terre)- Fraction d’Indonésie

PS: Nous saluons la FAI/Amis de la Terre en Argentine qui ont réduit en cendre des centaines de voitures, et les compagnon-ne-s du FLT-Russie. Ainsi que tous les prisonniers révolutionnaires partout dans le monde.

source

Grèce : Sabotage de six distributeurs de billets à Thessalonique

À l’aube du vendredi 26 juillet, six distributeurs automatiques de billets ont été sabotés à Stavroupoli, en banlieue de Thessalonique.

Force aux deux anarchistes de Thessalonique en détention préventive, qui sont accusés de participation au projet “Phoenix.”

Force aux anarchistes du squat Nadir, qui ont été attaqué-e-s dans leur infrastructure par les hooligans insignifiants des forces antiterroristes de l’EKAM.

Force aux combattant-e-s anarchistes de partout, qui s’abstiennent d’un “anarcho-lifestyle” fait d’une culture de teufs et de drogues.

Individualité rebelle

traduit par Squat!net